Quel avenir pour l’énergie nucléaire ?
Le monde a déjà dépensé 70 % de son « budget carbone ». Le budget carbone, est la quantité totale de CO2 qui peut être émise dans l’air avant que le changement climatique soit irréversible. Le GIEC l’évalue à 2 900 milliards de tonnes, entre l’ère préindustrielle et 2050. Le monde a déjà dépensé 2 000 milliards de tonnes, dont 1 000 ces 40 dernières années.
Le nucléaire, une des solutions face à l’urgence climatique
Il est donc essentiel de développer l’ensemble des énergies bas carbone industriellement disponibles aujourd’hui ; le nucléaire est l’une d’entre elles. Car, contrairement aux centrales électriques brûlant des combustibles fossiles, les centrales nucléaires ne rejettent pas – ou très peu ! (12g éq CO2/kWh) – dans l’atmosphère de gaz à effet de serre.
D’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’énergie nucléaire a évité la libération de 56 gigatonnes de CO2 depuis 1971, l’équivalent de deux ans d’émissions mondiales totales aux rythmes actuels. En Europe, l’énergie nucléaire permet d’économiser l’équivalent des émissions de CO2 des trafics automobiles de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de la France et de l’Italie réunis.
L’énergie nucléaire permettra d’accompagner le développement des pays émergents
Les pays émergents comme la Chine et l’Inde ont une électricité dépendante du charbon pour plus de 70 %. Croissance économique et hausse du niveau de vie : ces pays auront besoin de plus en plus d’électricité ; et pour pouvoir préserver leur environnement, il est indispensable que l’électricité devienne décarbonée.
Pour relever ce double impératif (développement économique et lutte contre le changement climatique), ces pays développent massivement les énergies renouvelables et le nucléaire. La Chine dispose ainsi du programme nucléaire le plus important au monde et compte dans ces prochaines années construire 6 à 8 réacteurs par an.
Le nucléaire pour réduire la pollution atmosphérique
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la pollution atmosphérique fait chaque année plus de 7 millions de morts dans le monde, villes et campagnes confondues.
Provoquée essentiellement par l’utilisation des énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz) et par la combustion de la biomasse, la pollution atmosphérique est formée de composés gazeux (monoxyde de carbone dioxyde de soufre, oxyde d’azote, ammoniac…) et de particules en suspension. Les principaux détriments sanitaires provoqués par ces polluants sont les affections respiratoires, les cancers du poumon et les maladies cardiovasculaires. Cette situation est d’autant plus grave que l’humanité va devoir produire de plus en plus d’énergie pour répondre à la croissance démographique et à l’amélioration du niveau de vie dans les pays défavorisés.
L’utilisation du nucléaire à la place des combustibles fossiles permet d’éviter les rejets à l’atmosphère de quantités considérables de produits polluant, diminuant d’autant la pollution atmosphérique.