Le nucléaire plus présent que jamais à la COP27 - Sfen

Le nucléaire plus présent que jamais à la COP27

Publié le 29 novembre 2022

Le nucléaire a enfin trouvé sa place dans les COP sur le climat. Après une présence remarquée en Ecosse lors de la COP26, de nombreux évènements ont porté sur le nucléaire lors de la COP27 en Egypte. Cela a un impact jusque dans les négociations finales entre les parties.

Face à l’urgence climatique, plus aucune forme d’énergie bas carbone n’est écartée des COP sur le climat. C’est ainsi que le nucléaire a eu une très forte visibilité lors de la COP27 à Charm el-Cheikh qui s’est déroulé du 6 au 18 novembre dernier. Ainsi cette année, l’atome a bénéficié d’une présence sous deux formes.

D’une part, un stand institutionnel de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) nommé « Atoms4Climate » a attiré de nombreux visiteurs. Il a été co-financé par les associations industrielles et a vu se dérouler de nombreuses conférences diffusées en streaming. Cela a été l’occasion de voir intervenir à plusieurs reprises le Président de l’organisation onusienne Rafael Grossi. D’autre part, un stand « ONG » a été monté aux couleurs de Nuclear4Climate. Cette initiative, créée en 2015 à l’occasion de la COP21, a été animée par une centaine de volontaires issus des organisations « jeunes générations » des sociétés nucléaires (SfenJG, ENSYGN, IYNC) et des ONG partenaires.

Pavillon France et Emmanuel Macron

De plus, le pavillon France a accueilli un événement spécial, le 15 novembre, sur le thème « Scaling up low-carbon energies : focus on nuclear and hydrogen » (Renforcement des énergies bas carbone : Focus sur le nucléaire et l’hydrogène). Il regroupait l’Agence pour l’énergie nucléaire de l’OCDE (AEN), l’AIEA, l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), Vinci et la Sfen.

En introduction de la COP27, lors de la prise de parole des dirigeants, le Président français Emmanuel Macron s’est exprimé très clairement le premier jour en tribune sur le rôle du nucléaire. Alors que la France a mis en débat un public un programme de 6 EPR2, en parallèle d’un soutien massif aux énergies renouvelables, il met en avant la nécessité d’accélérer sur toutes « les solutions qui nous permettent de nous passer des fossiles de manière durable, comme l’accélération de l’énergie nucléaire ».

Pour ce qui est de négociations officielles de la COP27, pour la première fois, l’accent n’est pas mis sur les énergies renouvelables mais sur l’ensemble des énergies bas carbone. Ainsi le document final, sur la partie énergie, « souligne qu’il est important de renforcer un bouquet énergétique propre, y compris les énergies à faibles émissions et renouvelables, à tous les niveaux, dans le cadre de la diversification des mix et des systèmes énergétiques, en fonction des circonstances nationales et en reconnaissant la nécessité de soutenir des transitions justes ». ■

Par Ludovic Dupin (Sfen) et Valérie Faudon (Déléguée générale de la Sfen)

Photo : AIEA