[Vidéo] Nicolas Sarkozy et François Hollande défendent leur vision du nucléaire - Sfen

[Vidéo] Nicolas Sarkozy et François Hollande défendent leur vision du nucléaire

Publié le 24 mars 2023

La commission d’enquête parlementaire sur la perte de souveraineté énergétique de la France s’est close sur l’audition exceptionnelle de deux Présidents de la République Nicolas Sarkozy et François Hollande. Le premier assure avoir toujours défendu la filière, le second estime avoir permis l’apparition de la loi 2015 qui offrait des marges à la filière.

La commission d’enquête parlementaire, chargée d’établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France, a clôturé ses auditions le jeudi 16 mars dernier avec les témoignages deux ex-Présidents de la République Nicolas Sarkozy (2007-2012) et François Hollande (2012-2017). Une première à l’Assemblée nationale ! Les deux anciens présidents ont été invités à présenter leur bilan sur la souveraineté énergétique de la France et à préciser leurs actions après l’adoption de plusieurs lois énergétiques clés dans le pays.

Nicolas Sarkozy, un président favorable au nucléaire

Nicolas Sarkozy, très offensif, a rappelé lors de son audition qu’il a toujours défendue l’utilisation du nucléaire comme source d’énergie pour la France. Selon lui, l’atome est une source d’énergie sûre, fiable et peu coûteuse. Mais pendant son mandat, cette énergie décarbonée a été fortement critiquée.

L’ancien chef de l’État a souligné l’impact positif de l’énergie nucléaire, qui « tire l’ensemble de l’industrie », et a précisé que « des années sont nécessaires pour former des ingénieurs. Si vous envoyez un signal négatif sur l’industrie nucléaire, vous cassez la formation durablement. C’est un peu comme l’affaire des quotas sur la formation de médecins, sur le moment la décision est totalement inodore et 10 ans après vous vous rendez compte qu’il manque des médecins […]. Eh bien, pour le nucléaire, c’est pareil ».

Enfin, il rappelle le rôle du nucléaire dans la lutte contre le réchauffement climatique. « Pour remplir, nos objectifs environnementaux, nous avons besoin du nucléaire. Les plus préoccupés par le réchauffement climatique devraient être les premiers défenseurs du nucléaire », explique-t-il, ajoutant que d’opposer nucléaire et renouvelable « n’a aucun sens ».

François Hollande un Président sur la défensive

Lors des précédentes auditions, plusieurs acteurs ont critiqué la décision du Président Francois Hollande de réduire la part du nucléaire à 50 %, la jugeant irréaliste ou encore regrettant cet accord « de coin de table » entre les verts et le Parti socialiste. Sur ce point, François Hollande rejette tout accord et prend à sa charge cet objectif politique. Questionné sur les études d’impact préalables, il se justifie en affirmant que « dans l’opposition, nous n’avions pas les moyens de faire une étude d’impact », mais précise avoir travaillé avec « des experts ».

En ce qui concerne la fermeture de Fessenheim, symbole infructueux de cet « objectif politique », François Hollande précise : « Je voulais garder le nucléaire comme source principale de production d’électricité, mais réduire sa part à mesure que les énergies renouvelables allaient augmenter leur production ».

Pour en savoir plus

Retrouvez des extraits choisis de plusieurs auditions de la commission, comme celles de Arnaud Montebourg, Ségolène Royal, Nicolas Hulot, Delphine Batho… ■

Par la Sfen

Légende : François Hollande et Nicolas Sarkozy ont été auditionnés le 16 mars à l’Assemblée nationale.

Corypright : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP et GonzaloFuentes/POOL/ AFP