La revue European Journal of Physics, soutenue par la Sfen, a désormais un Impact factor - Sfen

La revue European Journal of Physics, soutenue par la Sfen, a désormais un Impact factor

Publié le 7 novembre 2023
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Désormais dotée d’un impact factor et reconnue par la Société européenne de physique, la revue l’European Journal of Physics N (Nuclear sciences and Technologies – EPJ-N), lancée par la Sfen en 2015, marque de son empreinte le monde de la recherche académique dans le nucléaire.

Lancée en 2015 avec le soutien de la Sfen, de l’European Nuclear Society (ENS) et l’éditeur EDP Sciences, l’European Journal of Physics N (Nuclear sciences and Technologies – EPJ-N) est une revue scientifique à comité de lecture, libre d’accès et disponible gratuitement, publiant des travaux de recherche sur l’ensemble des sujets nucléaires. Récemment, deux annonces présagent de belles perspectives pour la revue. D’abord, l’EPJ-N a reçu son premier facteur d’impact (impact factor), accélérateur de croissance en termes de publications. Ensuite, l’EPJ-N a officiellement rejoint la liste des journaux reconnus par la Société européenne de Physique au côté de prestigieux éditeurs tels que Springer ou Elsevier.

Le facteur d’impact, nerf de la guerre dans la compétition entre revues académiques

Dans un article RGN de 2017, Gilles Moutiers, co-éditeur en chef de la revue estimait que l’EPJ-N était alors limitée par l’absence de facteur d’impact (IF). En effet, « les chercheurs, en particulier les plus jeunes, [ont tendance] à privilégier des journaux déjà référencés ». Et Gilles Moutiers de conclure l’interview ainsi : « La grande étape à venir sera d’être référencé et d’avoir un facteur d’impact ». Et bien c’est désormais chose faite, puisqu’en juin dernier la revue a reçu son premier IF !

L’IF est une mesure de l’importance d’un journal dans un champ scientifique donné. Concrètement, il se calcule en année N comme le nombre de citations moyennes reçues par l’ensemble des publications en années N-1 et N-2. Ainsi, pour l’EPJ-N qui a reçu un IF en 2022 de 0,5 cela signifie concrètement que chaque publication de 2020 et 2021 a reçu en moyenne 0,5 citation en 2022, ou autrement dit, une publication sur deux a en moyenne été citée une fois.

Cela peut sembler faible comparé aux mastodontes comme le journal Nature avec un IF au-delà de 60. Mais, cet IF est dans la moyenne des 8 « nouveaux entrants » (0,56) et l’espace des travaux scientifiques qui rentrent dans le périmètre de l’EPJ-N, à savoir l’ensemble des sujets nucléaires (bien que vaste : physique, conception, économie, etc.), est de fait bien plus restreint que celui de revues comme Nature. En outre, le fait de ne pas avoir eu d’IF jusque-là a pu jouer en la défaveur de l’EPJ-N. La performance des scientifiques est mesurée à l’aune du nombre de leur citation (h-index). Or l’IF définit justement l’espérance de citations d’un article publié dans le journal, qui agit donc comme une incitation pour le chercheur.

Une revue désormais reconnue par la prestigieuse Société européenne de Physique

Dans la même année, l’EPJ-N (au côté du Journal of the European Optical Society-Rapide Publications du même éditeur) a fait son entrée parmi la liste des journaux reconnus par la Société européenne de Physique, portant le nombre de journaux reconnus de l’éditeur à sept.  Gage de reconnaissance de la qualité scientifique des travaux qui y sont publiés, c’est notamment la rigueur et l’impartialité du processus d’examen par les pairs qui président à cette reconnaissance, ce qui, pour une revue en libre accès, est significatif.

Dorénavant, le journal dispose de l’ensemble des outils – IF, liberté d’accès, gratuité, et accréditation par la société européenne de Physique comme journal reconnu – pour concurrencer les autres revues scientifiques portées sur le nucléaire. ■

Par Ilyas Hanine (Sfen)

Copyright : @EPJN

 

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