Le nucléaire et l’exportation : beaucoup de recettes et beaucoup d’économies… - Sfen

Le nucléaire et l’exportation : beaucoup de recettes et beaucoup d’économies…

Publié le 10 février 2013 - Mis à jour le 28 septembre 2021

Le déficit de la balance commerciale de la France est plus que jamais préoccupant : 67 milliards d’Euros pour l’année 2012 ! Ce chiffre est rendu public au moment où est lancé dans le pays le débat sur la transition énergétique. C’est l’occasion de rappeler le rôle primordial que joue le nucléaire pour empêcher que ce déficit ne s’aggrave encore et ne devienne véritablement insupportable.

Notons d’abord un fait essentiel : si la France n’avait pas de centrales nucléaires, elle serait contrainte d’acheter à l’étranger le combustible –  en l’occurrence du gaz – nécessaire à la production des ¾ de son électricité. Il lui en coûterait, dans les conditions actuelles, environ 25 milliards d’Euros chaque année ! (Par comparaison, le coût de l’uranium importé pour produire cette même quantité d’électricité est de l’ordre de 800 millions d’Euros/an). On voit ainsi que sans le nucléaire, la France n’échapperait pas à une lourde ponction, annuellement récurrente, sur sa richesse nationale avec des répercussions alarmantes sur la balance commerciale.

Un autre point essentiel est à souligner : la France est le premier exportateur mondial d’équipements et services nucléaires , ce qui lui rapporte environ 7 milliards d’Euros en moyenne annuelle. Ces exportations sont un des postes bénéficiaires les plus importants de notre balance commerciale  (et créent à l’intérieur de nos frontières des milliers d’emplois).

Par les économies qu’il permet et par les recettes qu’il procure, le nucléaire a donc un impact positif de l’ordre de 30 milliards d’Euros sur nos échanges extérieurs. La comparaison avec les 67 milliards de déficit de 2012 montre que le nucléaire est un soutien essentiel  de la balance commerciale française, à laquelle il apporte une contribution déterminante.  Sans nucléaire, nos comptes extérieurs connaîtraient des déficits vertigineux, facteurs d’appauvrissement du pays. De ce point de vue, arrêter le nucléaire ou le marginaliser serait une ineptie économique.

Certains disent que les exportations « nucléaires » pourraient être remplacées par des exportations liées aux énergies renouvelables.  Mais c’est un vœu pieu et pour le moment, un leurre. En matière de « renouvelables » la France est actuellement globalement importatrice. Il se peut que cela change dans le futur. Mais personne aujourd’hui  ne peut  raisonnablement établir que dans l’avenir immédiat nos exportations nucléaires  seront compensées par des exportations liées aux énergies renouvelables.

Par la rédaction