La startup Newcleo lance une levée de fonds d'un milliard d'euros - Sfen

La startup Newcleo lance une levée de fonds d’un milliard d’euros

Publié le 22 mars 2023
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Newcleo a annoncé le lancement d’une levée de fonds qui pourrait atteindre un milliard d’euros. Cela lui permettra d’avancer sur le sujet de son approvisionnement en combustible alors que la startup ambitionne de construire une première unité à l’horizon 2030. Newcleo porte deux projets de réacteur à spectre rapide refroidi au plomb qui ont fait l’objet d’un webinaire organisé par la Sfen à retrouver ici.

La jeune entreprise, créée en 2021, a déjà pu réunir 400 millions d’euros auprès d’investisseurs lors de deux levées de fonds. Cette nouvelle campagne vise à augmenter le capital de la startup jusqu’à 1 milliard d’euros. « Je suis immensément fier de ce que nous avons accompli, collectivement, depuis le lancement de l’entreprise fin 2021. Grâce à nos précédentes levées de fonds, nous savons qu’il existe dans le monde entier un fort appétit des investisseurs qui reconnaissent le rôle que pourrait jouer Newcleo dans un système énergétique neutre en carbone », a fait savoir le PDG Stefano Buono.

La proposition de Newcleo

Les réacteurs avancés (AMR) que Newcleo propose sont à spectre rapide avec un caloporteur plomb fondu – qui remplace donc l’eau de nos réacteurs actuels. L’un, de 30 MWe, est destiné à des applications industrielles ou navales. Le deuxième, de 200 MWe, à un usage terrestre plus classique. Pour rappel, les réacteurs à spectre rapide (ou à neutrons rapides) permettent de valoriser la ressource en uranium en transformant l’uranium 238 (fertile) en plutonium 239 (fissile). Comme cette filière technologique partage des similitudes avec les réacteurs refroidis au sodium, la startup compte capitaliser sur le retour d’expérience de Superphénix, faisait savoir dans la Revue générale nucléaire luciano Cinotti, directeur scientifique de Newcleo.

Newcleo vise la construction d’une première unité de 30 MW en France autour de 2030 et deux ans plus tard, la construction d’une tête de série pour le réacteur de 200 MW au Royaume-Uni. Pour être à la hauteur de ses ambitions, l’entreprise a pour objectif de passer de 200 à 500 employés d’ici la fin de 2023.■

Gaïc Le Gros (Sfen)

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