La présidente des Pays de la Loire veut une centrale SMR Nuward - Sfen

La présidente des Pays de la Loire veut une centrale SMR Nuward

Publié le 25 octobre 2023

La présidente de région des Pays de la Loire a réitéré le souhait d’accueillir une centrale Nuward sur le site de la centrale à charbon de Cordemais. « Je veux que notre région prenne toute sa part dans le renouveau du nucléaire français », a-t-elle notamment déclaré.

La centrale thermique de Cordemais se compose de deux unités de production pour une puissance totale de 1 200 MW. Elle est appelée sur le réseau électrique lors des pics de consommation pour garantir l’équilibre du réseau électrique et c’est pourquoi elle n’a produit que 6 % de la consommation électrique de la région. La centrale est destinée à fermer dans le cadre de la sortie du charbon (0,6 % de la production électrique tricolore en 2022). Celle-ci sera par la suite convertie à la biomasse et la construction d’une usine de production de pellets de bois (projet Ecocombust) a été validée par le gouvernement au début de l’année 2023. Mais la présidente de région, Christelle Morançais (LR), veut aller plus loin en accueillant une centrale Nuward. Il s’agit du projet de SMR porté par l’entreprise du même nom, 100 % filiale d’EDF. La centrale se compose de deux modules de 170 MW pour une puissance électrique totale de 340 MW. Un premier réacteur pourrait être mis en construction vers 2030.

« Soutenir le dynamisme économique de la région »

Le 3 octobre 2023, lors d’une journée d’étude consacrée aux perspectives de l’industrie nucléaire en Pays de la Loire, la présidente de la région a réaffirmé son intérêt pour l’installation d’un petit réacteur sur le site de la centrale de Cordemais. « Je veux placer les Pays de la Loire en tête de la production d’énergie décarbonée en France. L’objectif est clair : produire plus d’électricité verte autour du mix souverain : nucléaire/renouvelables. Et faisons du site de Cordemais un lieu de référence du nouveau modèle énergétique français : nucléaire/biomasse/hydrogène », a-t-elle notamment déclaré tout en soulignant l’importance du site pour « le dynamisme économique de la région ».

Le maire de Fessenheim, Claude Brender (sans étiquette), désireux de préserver l’activité économique locale malgré la fermeture des deux réacteurs de Fessenheim, a également à plusieurs reprises clamé son intérêt pour un tel projet. Aucun site n’a cependant à ce jour été annoncé et ces déclarations sont à l’initiative des élus. Elles témoignent néanmoins d’un intérêt prononcé pour de telles installations ainsi que de leur poids économique pour les villes et régions qui les héberge. ■

Gaïc Le Gros (Sfen)

Image : représentation d’une centrale Nuward – ©EDF