La France, le nucléaire et les Français : l’histoire d’un pari gagnant - Sfen

La France, le nucléaire et les Français : l’histoire d’un pari gagnant

Publié le 17 avril 2013 - Mis à jour le 28 septembre 2021

L’histoire de l’énergie nucléaire, des premières découvertes scientifiques aux applications industrielles, est intimement liée à celle de notre pays. C’est un choix stratégique, adopté après le choc pétrolier de 1973, qui nous permet aujourd’hui de jouir de notre indépendance énergétique et de voir prospérer un parc nucléaire, fleuron de l’économie nationale.

On a tendance à l’oublier, mais avant les années 70, le nucléaire ne représentait que 8 % de la production de courant. Notre énergie dépendait très largement d’importations de matières premières, gaz et pétrole, chères et sujettes à des variations de coûts considérables et imprévisibles voire à des embargos. Les pouvoirs publics firent donc le choix d’investir massivement dans le nucléaire, via la construction de centrales et la mise en place d’un circuit complet de traitement, recyclage et stockage des déchets nucléaires. Mais également via l’acquisition de ressources en uranium, propres à garantir notre indépendance énergétique pour longtemps : le groupe Areva possède des gisements dont il est l’opérateur minier.

Nous goûtons aujourd’hui les fruits de ces décisions stratégiques : économies substantielles, électricité bon marché, développement d’un secteur industriel de pointe, porteur de croissance et d’emplois.

C’est plus de 20 milliards d’euros que la France économise chaque année grâce au nucléaire : c’est ce que lui coûterait l’achat à l’étranger de combustibles pour produire 75 % de son électricité.

Grâce à l’ancienneté de son engagement dans la recherche et le développement, le secteur nucléaire participe actuellement de façon indiscutable à la richesse du pays. Il contribue au PIB à hauteur 2 %. Il est un des plus importants postes excédentaires de la balance commerciale, en tant que premier exportateur mondial d’équipements et de services nucléaires : 6 à 7 milliards de chiffre d’affaires annuel en moyenne.

Enfin, critère fondamental en temps de chômage, la filière électronucléaire repose sur un tissu dynamique d’entreprises de toutes tailles, qui emploient directement 125 000 personnes, et indirectement environ 285 000. Construction, exploitation, démantèlement impliqueront de nombreux recrutements à l’avenir.