Europe : des parlementaires appellent à une plus grande reconnaissance du nucléaire
À l’occasion des auditions des futurs commissaires européens, un groupe de députés européens, le Nuclear Energy Focus Group, présidé par Christophe Grudler, appelle à inclure l’énergie nucléaire dans l’agenda de décarbonisation de l’Union européenne.
Le 16 octobre 2024, lors d’une réunion au Parlement européen à Bruxelles, le Nuclear Energy Focus Group a réaffirmé son engagement en faveur de l’intégration de l’énergie nucléaire dans les stratégies climatiques de l’Union européenne. Ces élus demandent qu’il n’y ait plus de discrimination technologique entre les énergies bas carbone. Cette position est également soutenue par les États membres de l’Alliance du nucléaire, qui avaient plaidé dès le 15 octobre dernier pour une inclusion explicite du nucléaire dans les futurs textes européens.
Présidé par Christophe Grudler, eurodéputé du groupe Renew Europe, le Nuclear Energy Focus Group rassemble des députés de divers États membres et courants politiques. Cette initiative vise à promouvoir l’inclusion de l’énergie nucléaire dans les politiques de décarbonisation de l’Union européenne.
Mercredi, notre groupe nucléaire au Parlement européen a élu son nouveau bureau.
Très heureux de poursuivre mon engagement en tant que Président aux côtés des Vice-présidents @tsvetypenkova @fxbellamy @LubicaKarvasova @AlexandrVondra @tomastobe et @Assita_Kanko.
Au travail! pic.twitter.com/WlW43fGFED
— Christophe GRUDLER (@GrudlerCh) October 17, 2024
Alors que les parlementaires s’apprêtent à auditionner les futurs commissaires européens, le Nuclear Energy Focus Group a salué les récentes déclarations de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en faveur de l’énergie nucléaire. Ils insistent désormais sur la nécessité de transformer ces paroles en actions concrètes et de faire de l’énergie nucléaire une priorité dans les politiques européennes. Les parlementaires ainsi que les acteurs de la filière nucléaire seront particulièrement attentifs aux interventions des deux commissaires désignés pour des portefeuilles stratégiques liés à l’énergie et à la transition écologique : le Danois Dan Jørgensen et l’Espagnole Teresa Ribera, tous deux connus pour leurs positions réservées vis-à-vis du nucléaire.
Égalité et accès aux financements
Au-delà de son appel à la préservation du Traité Euratom, visant à garantir l’intégrité et le développement du secteur nucléaire en Europe, le groupe a identifié cinq priorités :
- L’adoption d’un plan d’action complet pour l’énergie nucléaire : le groupe propose de mettre à jour le Plan indicatif nucléaire (PINC) afin de coordonner les investissements nucléaires à l’échelle européenne.
- L’accès des projets nucléaires aux financements : l’objectif est que les infrastructures nucléaires et le cycle du combustible puissent bénéficier de financements européens pour leur développement.
- Le succès de l’Alliance industrielle pour les SMR : cette initiative doit permettre d’accélérer le déploiement des petits réacteurs modulaires (SMR) en Europe.
- La promotion de l’hydrogène bas carbone produit grâce à l’énergie nucléaire : l’objectif est d’assurer un soutien équivalent à celui accordé aux énergies renouvelables, via un acte délégué définissant l’hydrogène bas carbone.
- Des mesures de soutien pour l’ensemble de l’écosystème nucléaire : cela inclut la recherche, l’innovation et le développement des compétences dans le secteur nucléaire. ■