Du charbon au nucléaire : la centrale Cordemais reconvertie pour servir le programme EPR2
EDF renonce à son projet de conversion de la centrale à charbon de Cordemais vers la biomasse. Le site devrait en revanche servir l’industrie nucléaire, à travers Framatome, pour fournir des équipements pour le programme EPR2.
EDF a annoncé, dans un communiqué, l’abandon du projet Ecocombust de conversion de la centrale à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique) en une unité alimentée par des granulés de bois, projet qui n’a pas rempli les « conditions techniques et économiques » requises. Aussi, la production d’électricité à partir du charbon cessera en 2027 à Cordemais, marquant ainsi la fin d’une ère pour cette centrale. EDF a précisé qu’elle accompagnerait les salariés durant tout le processus de reconversion.
EDF propose une nouvelle vocation pour Cordemais, liée au nucléaire. En effet, sa filiale Framatome envisage d’y implanter une usine de préfabrication des tuyauteries du circuit secondaire des futurs réacteurs nucléaires EPR2. Ce projet s’inscrit directement dans le cadre de la prochaine vague de construction de réacteurs nucléaires en France, renforçant ainsi le rôle du nucléaire comme alternative au charbon pour assurer l’approvisionnement énergétique du pays tout en réduisant les émissions de CO2.
Dans le communiqué, on peut lire : « Le groupe EDF et sa filiale Framatome engagent d’ores et déjà les études de faisabilité pour son implantation sur ce site et entament le dialogue avec l’ensemble des parties prenantes concernées. L’usine pourrait employer une centaine de personnes à sa création pour atteindre environ deux cents à son pic d’activité ». ■