2019, une année importante pour le SMR de GE-Hitachi

L’année 2019 se clôture en beauté pour le petit réacteur modulaire (SMR) BWRX-300 de General Electric Hitachi Nuclear Energy (GEH). Avec la transmission du rapport thématique de sûreté (Licencing Topical Report), le SMR est officiellement entré dans la procédure de validation de l’Autorité de sûreté américaine (NRC),
« Le premier rapport thématique de sûreté a été soumis à la NRC fin 2019, en accord avec les délais ambitieux (aggressive timeline) que nous nous imposons » a déclaré Jon Ball, Vice-Président de GEH.
L’ambition de l’alliance américano-japonaise pour ce SMR est grande : une sûreté passive, un financement par MW 60 % moins cher qu’un SMR refroidi à l’eau classique et déployable dès 2028.
La multitude d’initiatives privées (mais soutenue par le gouvernement) fait que l’on trouve aux Etats-Unis de nombreux concepts de SMR, dont un certain nombre de réacteurs de quatrième génération (KP-FHR de Kairos Power, ISMR de Terrestrial, XE-100 de X-Energy…).
Pour mesurer la maturité d’un concept, l’engagement dans le processus de validation auprès de l’Autorité de sûreté est un indicateur qui ne trompe pas. Sur ce point, le concept SMR proposé par GEH a remporté en 2019 plusieurs jalons clefs à l’international et dispose d’un avantage aux Etats-Unis : sa conception est dérivée du réacteur ESBWR (Economic Simplified Boiling-Water Reactor), un réacteur à eau bouillante de 1520 MWe déjà certifié par la NRC en 2014.
Amérique du Nord et Europe de l’Est
Formée en 2007 et basée en Caroline du Nord, l’alliance américano-japonaise a multiplié les opportunités de construction de son réacteur, principalement en Amérique du Nord et en Europe de l’Est.
Tout d’abord, une phase de pre-licensing avec l’Autorité de sûreté canadienne (CNSC) a débuté en mai 2019, une étape non obligatoire qui permet d’adapter certains points techniques aux exigences de l’autorité de sûreté nationale.
En juillet 2019, le modèle est retenu dans une étude prospective de construction de SMR lancé par l’estonien Fermi Energia. Cette étude de faisabilité a sélectionné quatre designs américains : le SSR-W300 de Moltex Energy, le ISMR-400 de Terrestrial Energy, le SMR de NuScale et le BWRX-300 de GE-Hitachi.
En octobre 2019, c’est en Pologne que GE-Hitachi Nuclear Energy, a signé un accord de collaboration pour l’étude et la mise en œuvre de son SMR.