[Webinaire] Point d’étape et concertation sur la phase pilote de Cigéo - Sfen

[Webinaire] Point d’étape et concertation sur la phase pilote de Cigéo

Publié le 17 juillet 2024 - Mis à jour le 23 juillet 2024

Les résultats de la première étape de la demande d’autorisation de création (DAC) de Cigéo ont été publiés. A cette occasion, la Sfen a organisé, le 20 juin 2024, un webinaire où Sébastien Farin, Directeur dialogues et prospective à l’Andra, a pu faire le point sur la validation de cette première étape ainsi que sur la phase industrielle pilote.

Le projet Cigéo est conçu pour accueillir 73 000 m3 de déchets radioactifs de moyenne activité à vie longue et 10 000 m3 de déchets radioactifs de haute activité. Son objectif est de les isoler de la biosphère, de l’Homme et de l’environnement, pour faire en sorte qu’ils n’aient pas d’impact sur eux. L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), en charge du stockage, n’est pas la seule à avancer dans cette direction puisque tous les pays amenés à gérer des déchets de haute activité sont engagés par ce type de dispositifs (comme la Suède et la Finlande par exemple). Ils sont aussi à des stades d’avancement très différents.

Sébastien Farin, Directeur dialogues et prospective à l’Andra, est revenu sur les grandes étapes qui ont marqué le programme Cigéo, du dossier de faisabilité à la DAC, et a rappelé que c’est « un long processus qui a maintenant au moins 30 ans derrière lui ».

Début 2023, l’Andra a déposé auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) la DAC de Cigéo. Aujourd’hui, la première étape de l’instruction, qui relevait des données d’entrée pour la conception et l’évaluation de sûreté, a été jugée satisfaisante par l’ASN, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et le groupe permanent. L’instruction se poursuivra sur deux étapes supplémentaires et aboutira sur un décret d’autorisation à l’horizon 2027, si toutes les étapes sont validées.

Sébastien Farin a aussi évoqué la phase industrielle pilote, inscrite dans le Code de l’environnement, et son utilité pour le projet Cigéo. Il s’agira d’une succession d’étapes, d’essais, de vérifications et d’autorisations, en conditions réelles, qui permettra « de conforter la démonstration de sûreté, la réversibilité du stockage et la capacité de l’Andra à utiliser et faire fonctionner cette installation industrielle » a-t-il expliquéLe décret d’autorisation sera d’abord partiel, délivré uniquement pour cette première phase pilote. L’autorisation de mise en service complète ne pourra être délivrée que lorsque le Parlement aura statué sur cette installation. D’ici la fin de l’année, dans le cadre du plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR), l’Andra doit délivrer un rapport, établit en lien avec les parties prenantes, qui propose des objectifs et des critères de réussite de la phase industrielle pilote.

Le mois dernier, la RGN avait pu rencontrer Frédéric Plas, directeur du programme Cigéo à l’Andra, à l’occasion d’une interview, pour en savoir plus sur les résultats du premier point d’étape de l’instruction. ■

Par François Terminet (Sfen)

Image : Photographie du laboratoire souterrain du Centre Meuse Haute-Marne (CMHM) de l’Andra, Source : ©Andra