L’ASNR valide l'exploitation des réacteurs de 1300 MWe au-delà de 40 ans - Sfen

L’ASNR valide l’exploitation des réacteurs de 1300 MWe au-delà de 40 ans

Le 1er juillet 2025, l’ASNR s’est positionnée favorablement sur la poursuite du fonctionnement des réacteurs de 1300 MWe au-delà de 40 ans. L’autorité a validé les améliorations majeures de la sûreté envisagées par EDF et a également prescrit des dispositions supplémentaires. Un bilan annuel des travaux devra être fourni publiquement par EDF tout au long du chantier qui s’étalera jusqu’en 2040.

La France dispose sur son territoire de 20 tranches de 1 300 MWe, ayant été mise en service entre 1985 et 1993. L’autorisation délivrée par le gouvernement à leur création est sans limite de durée. Néanmoins un réexamen périodique doit être effectué tous les 10 ans pour évaluer les conditions de la poursuite de fonctionnement de l’installation pour une décennie supplémentaire. Après un peu mois d’un an de concertation publique et l’étude du groupe permanent d’expert par l’ASNR (Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection), cette dernière a pris position favorablement, le 1er juillet 2025, pour la poursuite du fonctionnement de ces 20 réacteurs au-delà de 40 ans.

L’étape des 40 ans

Sur le parc nucléaire français, le passage des 40 ans est une étape particulière, avant tout axée sur la sûreté des installations. En effet, il avait été retenu, lors de la conception de certains matériels des réacteurs, une hypothèse initiale de 40 années d’exploitation. La poursuite du fonctionnement va donc nécessiter une actualisation des études de conception ou des remplacements de matériels. Ces mêmes orientations ont également été retenues pour les 32 réacteurs de 900 MWe en février 2021.

« L’ASNR prescrit la réalisation des améliorations majeures de la sûreté prévues par EDF, ainsi que des dispositions supplémentaires qu’elle considère comme nécessaires pour atteindre les objectifs du réexamen », a fait savoir l’Autorité. Cette décision acte ainsi la fin de la phase générique commune à l’ensemble des réacteurs de 1300 MWe. Les études et les modifications des installations seront ensuite déclinées réacteur par réacteur (phase spécifique) durant leur quatrième réexamen périodique. Par la suite, le rapport de réexamen de chaque réacteur fera l’objet d’une enquête publique. Le chantier, qui débutera par les tranches 1 et 2 de la centrale de Paluel, devrait s’étendre jusqu’en 2040.

Plus de transparence

« L’ASNR demande à EDF de rendre compte annuellement des actions mises en œuvre pour respecter les prescriptions et leurs échéances, ainsi que de sa capacité industrielle et de celle de ses sous-traitants à réaliser dans les délais les modifications des installations », a aussi indiqué l’ASNR. Par ailleurs, elle demande que ces bilans annuels soient rendus public. ■

Par François Terminet (Sfen)

Image : Centrale de Cattenom, Source : EDF / HappyDay / J-L Burnod