[Le nucléaire en chiffres] Près de 500 000 emplois directs et indirects dans l’UE
Avec la série « Le nucléaire en chiffres », la RGN éclaire les enjeux énergétiques à travers des données clés. Aujourd’hui, intéressons-nous à l’impact économique du nucléaire en nous basant sur l’étude du cabinet de conseil Deloitte, publiée par NuclearEurope le 5 juin dernier.
La relance du nucléaire à l’échelle mondiale est portée par des enjeux énergétiques et climatiques. Mais au-delà de ces dimensions, l’énergie nucléaire présente également des avantages économiques et sociaux significatifs. C’est ce qu’a notamment mis en lumière le cabinet Deloitte dans une récente étude. La méthode utilisée par Deloitte est celle du « input-output », permettant d’analyser comment les différents secteurs d’une économie sont interconnectés. Ainsi, cela met ainsi en évidence la manière dont un investissement dans le nucléaire irrigue l’ensemble de l’économie. Cette étude analyse les impacts directs, indirects et induits. Ici nous nous concentrons sur la question de l’emploi.
L’énergie nucléaire, un moteur puissant pour l’emploi
L’industrie nucléaire a permis de soutenir, en 2023, 134 800 emplois directs répartis entre construction, opération et démantèlement.

Un réacteur nucléaire, même après la phase de construction, nécessite de nombreux services, matériaux et équipements. Ceci implique un nombre important d’entreprises et donc d’emplois. La filière soutenait ainsi 363 000 emplois indirects en 2023. À l’inverse, d’autres filières, comme l’éolien, concentrent fortement les emplois sur la phase de construction, mais requièrent un nombre très limité d’emplois pour les activités d’exploitation et de maintenance.

Pour la période 2025-2050, dans le cadre d’un scénario qui vise 200 GW de nucléaire installés, le secteur portera 316 000 emplois directs et 638 000 emplois indirects.
Un impact économique et social supérieur
Selon l’Irena[1], le nucléaire génère le plus d’emplois par GW installé.

Par ailleurs, selon Deloitte, le nucléaire représentait 0,40 % du PIB de l’Union européenne en 2023, soit un total de 68,5 milliards d’euros. L’éolien, quant à lui, a contribué à hauteur de 0,29 %, et le solaire 0,03 %. Si le nucléaire nécessite des investissements initiaux massifs, ils sont rapidement rentabilisés, tant sur le plan social qu’économique, soutient l’étude de Deloitte. Le poids des investissements dans le nucléaire est d’ailleurs à comparer aux autres dépenses publics et privés, dans un travail exclusif de la Sfen. ■