Larissa Noudem, une femme de devoir
Depuis le 1er juin 2024, Larissa Noudem occupe le poste d’experte en radioprotection à la Direction générale des armées (DGA). Son intérêt pour les « civils de la Défense » et sa nomination en février dernier à la présidence de WiN Global Young Generation témoignent d’un engagement sans faille.
C’est travailler dans le secteur de la santé qui a été d’abord l’évidence même pour Larissa Noudem. Inspirée par sa mère infirmière et fascinée par le métier de son père professeur d’université en physique-chimie des matériaux au CNRS, la jeune Caennaise trace son chemin. Passionnée par la chimie depuis son enfance, elle n’a eu de cesse d’élargir ses compétences dans ce domaine. En 2015, elle obtient un DUT en mesures physiques puis décroche en 2018 son diplôme d’ingénieure en Sciences et technologies nucléaires délivré par le Cnam.
La radioprotection : son combo gagnant
« C’est grâce aux applications médicales que j’ai eu le déclic pour les technologies nucléaires », explique la jeune femme qui découvre sa vocation pour la radioprotection à l’occasion d’un stage au CHU de Caen. Là, elle enrichit ses connaissances sur la physique des rayonnements ionisants puis effectue, à partir de 2018, trois années d’apprentissage dans un cabinet de conseil spécialisé en radioprotection comme chargée d’affaires et formatrice en radioprotection. Parallèlement, elle ajoute à son CV un certificat en relations internationales du CNAM en 2022.
Une femme en mission
En 2021, Larissa Noudem rejoint le ministère des Armées comme civile de la Défense. Conseillère en radioprotection (CRP) auprès du Major Général de l’armée de Terre, elle coordonne le réseau CRP pour les forces terrestres. « L’armée a ses propres hôpitaux, ses laboratoires, ses organismes de contrôle… », détaille la spécialiste. « J’aime être en lien avec les échelons locaux, faire la transition entre les utilisateurs et les organes de décision ». Ses responsabilités portent sur la mise en oeuvre des mesures de protection liées à l’utilisation de sources radioactives. Cheffe de section, elle assure les relations avec l’Autorité de sûreté nucléaire, les autorités internes et les entreprises extérieures, notamment l’Andra : « J’étais chargée de la gestion des déchets radioactifs, j’ai beaucoup appris », confie-t-elle. Depuis juin 2024, la jeune femme évolue au poste d’experte en radioprotection à la DGA.
Insuffler un nouvel élan
À 28 ans, la présidente de WiN Global YG défend la diversité et l’inclusion en particulier pour les jeunes. Elle valorise la parité dans le monde professionnel, citant les armées comme étant un bel exemple d’égalité. Impliquée à la Sfen JG et à WiN IDF, elle conçoit ses engagements comme des amplificateurs de compétences interpersonnelles. Ses efforts ont été reconnus par le prestigieux WiN Initiative Award, remis par l’ex-ministre Agnès Pannier-Runacher lors du WNE 2023. Lauréate du prix WiN France régions 2023 et mentorée par Fiona Rayment du National Nuclear Laboratory dans le cadre du partenariat UK-France des femmes dans le nucléaire, elle se distingue par son dévouement et son leadership. À terme, Larissa aimerait enseigner la radioprotection et peut-être s’orienter vers un poste de diplomate. En attendant cette opportunité, la jeune femme veut continuer à voyager et à découvrir de nouvelles cultures, une passion de plus pour une jeune femme déterminée à marquer son époque !
A propos de WiN Global Young Generation (YG)
WiN YG est un groupe de Women in Nuclear Global.
En 2024 : • 400 adhérents • 60 nationalités
Missions :
• Défendre l’utilisation pacifique des applications nucléaires tout en favorisant la diversité et l’inclusion
• Promouvoir l’égalité et l’autonomisation des jeunes femmes en leur offrant une plateforme pour que leur voix soit amplifiée
Une présence dans les événements à l’international :
WNE, COP, Clean Energy Ministerial (CEM), Win Global Annual Conference, NEA Gender Balance Task Group