5. « L’IA n’est pas un système autonome qui prend le contrôle, mais bien un outil, aussi sophistiqué soit-il »

Rencontre avec Nelly Ngoy Kubelwa, responsable des activités de contrôle-commande (I&C) dans la section ingénierie du département de l’énergie nucléaire de l’Agence internationale de l’énergie atomique et responsable du groupe de travail sur l’intelligence artificielle.
Quelles sont les activités de l’AIEA dans le domaine de l’intelligence artificielle pour l’industrie nucléaire ?
L’AIEA a créé un réseau pour l’innovation dans le domaine nucléaire qui abrite plusieurs groupes de travail. Le premier, lancé en juillet 2022, concerne l’intelligence artificielle. Le second, lancé en octobre 2023, porte sur les méthodes de fabrications innovantes. Sur le premier, nous menons deux activités en parallèle : l’une vise à considérer les conditions requises pour le déploiement de l’intelligence artificielle et l’autre les implications de ce déploiement pour la sûreté. Ces sujets mettent majoritairement autour de la table des pays possédant des centrales en exploitation, mais aussi quelques nouveaux entrants.
Concrètement, quelle est la feuille de route définie par l’Agence ?
On perçoit déjà de premiers balbutiements. Dans mon groupe de travail, nous cherchons à identifier les différents défis à relever pour faciliter le déploiement de l’IA dans l’industrie nucléaire. Pour ce faire, nous avons défini un plan comportant six recommandations.
1. Inciter les parties prenantes et les experts à élaborer et à publier un document présentant des considérations et des orientations générales sur le développement et le déploiement de solutions d’IA pour l’industrie nucléaire.
2. Créer un centre de collaboration de l’AIEA sur l’IA.
3. Publier un document technique centré sur l’utilisateur concernant les méthodes et les paramètres de l’IA.
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