4. Le nucléaire, un atout pour la décarbonation de la production de chaleur en France

La Sfen, dans son avis publié en juin 2024, est revenue sur le rôle que pourrait jouer l’énergie nucléaire pour répondre à l’enjeu colossal de la décarbonation de la production de chaleur.
La production de chaleur en France est encore largement dépendante des énergies fossiles, à 60 %, gaz naturel en tête (40 %). À l’horizon 2035, les objectifs définis par la Stratégie française pour l’énergie et le climat (Sfec) de décarbonation de la chaleur s’appuient sur deux leviers. D’une part, une augmentation de la production de chaleur via les énergies renouvelables et de récupération (EnR&R). D’autre part, un triplement des quantités de chaleur livrées par les réseaux urbains, aujourd’hui alimentés à hauteur de 63 % par des EnR&R. Ce dernier objectif ne prend pas en compte le potentiel du nucléaire, ce qui pourrait soulager certaines filières déjà très sollicitées comme la biomasse.
L’enjeu est de taille, car la chaleur est indispensable à de nombreux secteurs industriels comme la production de pâte à papier, la chimie ou encore la métallurgie. Or, certains de leurs procédés requièrent des températures élevées, difficilement atteignables à des coûts raisonnables avec les technologies bas carbone actuellement utilisées.
La « chaleur fatale »
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