2/11 - EPR 2, sommes-nous prêts ? En six lettres - Sfen

2/11 – EPR 2, sommes-nous prêts ? En six lettres

Publié le 22 mars 2022 - Mis à jour le 29 mars 2022

La France a enfin pris des décisions concernant son mix énergétique futur. Atteindre l’objectif de neutralité carbone en 2050, cela passe par une élimination progressive de tous les usages des énergies fossiles grâce à une électrification massive de l’économie. C’est pourquoi une accélération doit être faite pour développer les énergies renouvelables et anticiper le renouvellement du parc nucléaire français, avec la construction au minimum de six nouveaux réacteurs.

B comme Belfort

Le 10 février dernier, Emmanuel Macron inaugurait, à Belfort, le rachat des turbines de General Electric par EDF. L’occasion, pour le chef de l’État, de clore une séquence initiée, il y a plus de trois ans lorsqu’il commandait un rapport à RTE sur les moyens d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Ce travail, appelé « Futurs énergétiques 2050 », a montré que la consommation d’énergie globale va être amenée à baisser, au contraire de celle d’électricité, destinée à croître et ce d’autant plus en cas de réindustrialisation profonde. Le travail de RTE a mis en évidence que le scénario le plus économique pour atteindre la neutralité passait par un mix équilibré entre énergies renouvelables et nucléaire. C’est pourquoi Emmanuel Macron a annoncé un vaste plan de construction de réacteurs nucléaires, en commandant immédiatement trois paires d’EPR 2 et en demandant une étude pour huit tranches supplémentaires. En parallèle, le chef de l’État a annoncé une accélération massive pour l’éolien offshore, et un soutien important pour le solaire.

W comme webinaire

Après des retards sur les chantiers des EPR en France à Flamanville et en Finlande à Olkiluoto, certains s’interrogent sur la capacité de la filière industrielle à mener à bien ces nouveaux projets. C’est pourquoi la Sfen a lancé au début de l’année 2022 une série de webinaires, réservés à ses adhérents, intitulés « EPR 2 : sommes-nous prêts ? ». Il s’agissait à chaque fois de donner la parole à un expert en charge d’une partie du programme EPR 2, et, dans un esprit de débats, de donner une carte blanche à un expert pour « challenger » la présentation. Une partie du dossier de le numéro RGN est issue de ces échanges.À retrouver en accès libre sur la chaîne YouTube de la Sfen

C comme calendrier

La décision de commander six, voire quatorze EPR 2 à EDF ne signifie pas que les chantiers sont immédiatement démarrés. Le premier béton n’est pas pour tout de suite. Entre la commande et la mise en service, EDF envisage un peu moins d’une quinzaine d’années. Il s’agit dans une première phase incompressible de quatre à cinq ans de réaliser une enquête publique avec la Commission nationale du débat public (CNDP) comme prévu dans le code de l’environnement, de déposer le Dossier d’autorisation de création (DAC) ou encore d’obtenir le permis de construire. Dans son discours de Belfort, Emmanuel Macron a donc évoqué un premier chantier ouvert en 2028 pour une mise en service de la première unité en 2035.

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Par la rédaction, Sfen I Photo © Shutterstock – Site de Penly