10 déclarations qui ont marqué l’industrie nucléaire
Découvrez dix déclarations historiques qui ont marqué l’histoire de l’industrie nucléaire.
Georges Lochak, physicien, ancien directeur de recherche au CNRS. Petit discours à la jeunesse et aux futurs physiciens, 2012. J’espère qu’il n’est pas trop tard pour que le monde suive la France et fasse de l’énergie nucléaire notre principale source d’énergie. Il n’y a pas d’autre solution viable, propre, écologique et économiquement acceptable, à la dangereuse habitude que nous avons prise qui consiste à brûler des combustibles fossiles.
James Lovelock, penseur et scientifique britannique. Préface, « Le Nucléaire, avenir de l’écologie ? », Bruno Comby, 1996. Je suis favorable à l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, pour combler le fossé socio-économique dans les pays émergents, en l’absence d’autres sources d’énergie plus efficaces.
Dalaï Lama, conférence de presse, 2011 En 30 ans, j’ai changé de point de vue et le reste du mouvement de défense de l’environnement devrait, aussi, se mettre à jour, car l’énergie nucléaire pourrait bien être la source d’énergie qui sauvera notre planète d’un autre désastre potentiel : un changement climatique catastrophique.
Patrick Moore, co-fondateur de Greenpeace. In The Washington Post, 2006. Il n’y a pas de raison pour que la découverte de la réaction en chaîne nucléaire provoque davantage la destruction de l’humanité que ne l’a fait la découverte des allumettes. Nous devons seulement faire tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher les abus. Seule une organisation supranationale dotée d’un pouvoir exécutif suffisamment fort pourra nous protéger.
Albert Einstein, physicien théoricien. Déclaration, 1953. Un sondage a montré que 65 % des Français croyaient que le réchauffement de la planète était dû aux centrales nucléaires : en fait la contribution du nucléaire au réchauffement de la planète compte tout simplement pour zéro. On peut donc prendre une population relativement évoluée et lui bourrer le crâne à un degré incroyable.
Georges Charpak, prix Nobel de physique. In « Les limites de l’humain », 2004. Les États-Unis savent que l’utilisation de l’énergie atomique à des fins pacifiques n’est pas un rêve de l’avenir. Cette possibilité, déjà démontrée, est là, devant nous, immédiatement. Qui peut douter que, si tous les savants et techniciens du monde disposaient de matériaux fissiles en assez grandes quantités pour vérifier leurs hypothèses et développer leurs idées, cette possibilité d’utilisation universelle, efficace et économique ne se transformât rapidement en une réalité ?
Dwight Eisenhower, Président des États-Unis 1953-1961. Discours « Atoms for Peace » à l’Assemblée générale des Nations Unies, 1953. Le nucléaire n’est pas un gros mot. La France a fait le choix du nucléaire. Nous ne voulons l’imposer à personne, mais nous disons que dans un univers où, dans un siècle, il n’y aura plus de gaz et, dans quarante ou cinquante ans, il n’y aura plus de pétrole, on ne peut pas se contenter de dire : « le nucléaire fait peur, on n’en parle pas ». Il faut parler, du nucléaire comme de toutes les autres énergies renouvelables.
Nicolas Sarkozy, Président de la République 2007-2012. Discours aux Nations unies, 2007. Le nucléaire crée moins de risques qu’il n’en évite : moins on recourra au nucléaire civil, plus on sera menacé par des chaos économiques et sociaux, des guerres, des dictatures, et même… une guerre nucléaire ! Le nucléaire civil peut concourir au maintien de la paix dans le monde. Sans même parler de CO2, le nucléaire est beaucoup moins dangereux que le charbon.
Jean-Marc Jancovici, ingénieur, consultant. Entretien à l’Expansion, 2011. Pour l’avenir, nous avons décidé de diversifier nos approvisionnements en énergie, ainsi, d’accélérer le programme de réalisation de nos centrales d’électricité nucléaire. Nous venons de décider de construire une grande usine d’enrichissement de l’uranium, nécessaire à l’approvisionnement des centrales électronucléaires. Et cette grande usine, nous la construirons avec plusieurs pays d’Europe, associés avec nous pour cette grande œuvre…
Pierre Messmer, Premier ministre de 1972 à 1974. Allocution télévisée, 1974. Nos civilisations ne se développent que par des transgressions. Et même lorsque nous nous effrayons de notre propre audace, nous devons savoir que nous serions bien davantage culpabilisés si, demain, nos enfants étaient en droit de nous reprocher de ne pas leur avoir donné une source de richesse qui était à notre portée. N’oublions pas, à l’heure où nous évoquons les risques, réels au demeurant, de l’énergie nucléaire, que le pays a longtemps accepté en silence de bâtir sa puissance sur la mort brutale des coups de grisou, sur la mort lente de la silicose, sur le sacrifice de générations de mineurs.
Pierre Mauroy, Premier ministre de 1981 à 1984. Déclaration à l’assemblée nationale, 1981 Être par principe anti-nucléaire est absurde car c’est la seule source d’énergie solide et durable que nous possédions.