WNE 2025 en direct : tout ce qu’il ne faut pas manquer – Jour 2
[Mise à jour à 17h30] Le deuxième jour du WNE 2025 met l’accent sur l’innovation et les applications du nucléaire au‑delà de la production d’électricité. La RGN vous propose de suivre en direct les annonces majeures, les démonstrations technologiques et les conférences incontournables.
17h00
Fin de la deuxième journée du WNE
A demain pour suivre les événements de la troisième et dernière journée du salon.
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15 h 30
Le programme Aval du futur d’Orano
Suite aux engagements pris par le gouvernement français en faveur de la relance du nucléaire (CPN de mars 2025), la stratégie de retraitement-recyclage du combustible au-delà de 2100 est confirmée.
Orano s’appuie sur deux programmes complémentaires pour assurer cet objectif historique :
- Le programme « Pérennité-Résilience », pour assurer le maintien opérationnel des installations existantes de La Hague au-delà de 2040 jusqu’à la construction et la mise en service de nouvelles unités.
- Le programme « Aval du futur », qui consistera à concevoir, construire et mettre en service de nouvelles capacités sur le même site pour poursuivre le retraitement du combustible jusqu’en 2100.
« Nous ne savons pas avec exactitude quel sera le nombre de réacteurs qui devront être alimentés en combustible d’ici 2100, ce pourquoi nous avons entrepris une approche suffisamment flexible dans notre programme d’extension pour s’adapter au mieux à ce nombre. », explique Arnaud Gay, directeur des technologies du programme Aval du futur chez Orano.
Le programme Aval du futur sera jalonné en trois axes :
- Des nouvelles installations de stockage humide pour une capacité initiale de 6 500 tonnes. Une mise en service prévue en 2040.
- Une nouvelle installation de retraitement du combustible usé. Une mise en service prévue d’ici 2045 à 2050.
- Une usine modulaire de fabrication de combustible MOx. Une mise en service prévue pour 2040.
Ces programmes d’ampleur permettront de soutenir le déploiement de nouveaux réacteurs, y compris les petits réacteurs modulaires. En outre, ils contribueront à la transition vers la fermeture complète du cycle avec les technologies de réacteurs à neutrons rapides. « Les bénéfices de tels programmes sont aussi liés à la sauvegarde des ressources naturelles, avec jusqu’à 40% d’économie d’uranium naturel grâce au programme Aval du futur. Ce taux pourra, dans le futur, atteindre 100% avec la fermeture complète du cycle. », détaille Arnaud Gay.
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14h00
Le CEA fête ses 80 ans !
À l’occasion du World Nuclear Exhibition 2025, nous célébrons un acteur incontournable de la recherche et de l’innovation : le CEA. Depuis 1945, le CEA contribue au progrès scientifique dans le nucléaire, la santé, le numérique et la transition énergétique. L’occasion de découvrir aussi la nouvelle administratrice générale Anne-Isabelle Etienvre.
Pour marquer cet anniversaire, la Revue Générale Nucléaire (RGN) lui consacre un article riche en témoignages et en perspectives, retraçant les moments clés de son histoire et ses ambitions pour l’avenir. Une lecture incontournable pour tous les passionnés de science et d’innovation !
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13h43
Orano et Capgemini dévoilent Hoxo, le premier robot humanoïde intelligent du nucléaire
Le 4 novembre 2025, Orano et Capgemini ont annoncé le déploiement du tout-premier robot humanoïde intelligent dans le secteur nucléaire. Baptisé Hoxo, ce robot combine intelligence artificielle embarquée, capteurs avancés, navigation autonome et gestes techniques précis. Déployé à l’École des Métiers d’Orano Melox (Gard), il sera testé pendant quatre mois pour évaluer sa capacité à assister les opérateurs dans des environnements exigeants, tout en renforçant la sûreté et la performance industrielle. Présenté en avant-première sur le stand Capgemini au WNE 2025, Hoxo illustre la convergence entre robotique, IA et industrie nucléaire.
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12 h00
Pietro Barabaschi, directeur général d’Iter : « L’engouement actuel autour de la fusion est peut-être trop fort »
« Iter n’est pas tant un projet de démonstrateur de réacteur nucléaire qu’une structure de recherche intégrant de nombreuses technologies permettant de démontrer la faisabilité de la fusion. Depuis la réorganisation d’Iter, nous allons mieux avec un calendrier plus réaliste.
L’engouement actuel autour de la fusion est peut-être trop fort. S’il est positif de voir de nombreux projets ambitieux apparaitre, il faut rester réaliste sur les capacités d’atteindre une technologie viable. À être trop ambitieux, on risque de donner de faux espoirs aux pouvoirs publics et à la société en général, qui viendra demander des comptes à un moment.
À Iter, nous essayons de remplir une mission d’utilité publique en partageant au maximum nos connaissances. D’une part, nous faisons participer certains fournisseurs clés de l’industrie nucléaire à ce projet pour qu’ils prennent en compétence dans ce domaine. D’autre part, nous voulons servir de retour d’expérience à tous les industriels qui souhaitent se lancer dans la fusion. Étant un first-of-a-kind, nous commettons des erreurs. Nous devons les reconnaitre, les analyser et les documenter afin que les futurs projets puissent gagner en efficacité. »
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11h46
Financer la renaissance nucléaire : innover plutôt que subventionner
« Financial innovation is key for the nuclear renaissance. » C’est par ces mots que s’est ouvert, au WNE 2025, le panel “Bridging the gap for financing the nuclear renaissance”, modéré par Michel Berthélemy, économiste à la NEA-OCDE.
Un débat riche où se sont retrouvés industriels et investisseurs autour d’un constat partagé : le momentum technologique et politique s’accompagne désormais d’un momentum financier.
Il faut inventer de nouvelles manières de financer la relance nucléaire.
Couvrir le risque plutôt que subventionner
Pour Issam Taleb (EY), la perception du risque reste disproportionnée :
« Seulement 30 % de la supply chain française est exposée au nucléaire, mais le risque perçu par les investisseurs est bien plus élevé que la réalité. »
Arnaud Montebourg (Alfeor) a rappelé que la filière souffre d’un manque de capital et de banques encore prudentes, et que le capital public devra « porter une partie du risque, notamment sur les SMR ».
Le besoin de stabilité réglementaire et politique
Boris Schucht (Urenco), volontairement provocateur, a salué la diversité des investisseurs autour de Sizewell C, tout en avertissant :
« Avec Sizewell C, je suis impressionné d’avoir des investisseurs aussi variés et nombreux. Le secteur agit comme des lemmings : si quelqu’un investit, les autres suivent. »
« Les subventions sont un poison ; ce qu’il faut, avant tout, c’est un cadre réglementaire clair et stable. »
Une idée partagée par Jasbir Singh Sidhu (Nuclear Capital LPP) :
« Les marchés ont besoin de policy stability — savoir où les gouvernements veulent aller sur quinze ans. »
Réinventer la coopération public-privé
Pour Markus Rauramo (Fortum), l’exemple d’Olkiluoto montre qu’un financement privé est possible, à condition que le secteur public joue son rôle :
« Le public doit apporter ce que le privé ne peut pas faire : des contrats de long terme, des garanties, une visibilité technologique. »
Arnaud Montebourg a conclu sur une note d’optimisme :
« Quand le nucléaire a été fondé, c’était 100 % d’argent public. Aujourd’hui, il faut réinventer la coopération entre public et privé.
Le printemps arrive… allons vite vers l’été. » 🌱⚛️
11h14
Retrouvez les Awards wu WNE2025
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10h30 – Dassault systèmes : booster le nucléaire aux jumeaux numériques
L’innovation numérique est aujourd’hui au cœur des projets nucléaires. Parmi les technologies émergentes, le jumeau numérique s’impose progressivement comme un outil stratégique. De plus en plus d’industriels y ont recours, car il permet de repenser en profondeur la manière de concevoir et de piloter les projets. « Les méthodes traditionnelles sont souvent fragmentées et entraînent des retards », explique Audrey Goulven Priori, directrice des infrastructures durables chez Dassault Systèmes. « L’innovation numérique permet, au contraire, d’industrialiser rapidement et de reproduire en toute sécurité », ajoute-t-elle.
Dassault Systèmes développe ainsi des jumeaux numériques — une représentation scientifique et complète de la réalité — qui aident les utilisateurs à mieux comprendre leur environnement. Grâce à ces outils, ils peuvent par exemple anticiper les risques, optimiser les performances d’une installation ou encore choisir plus judicieusement un site de construction d’une installation nucléaire, notamment pour les nouveaux projets de petits réacteurs modulaires (SMR). « La combinaison de ces dimensions, au sein de jumeaux numériques interconnectés, permet aux organisations de passer d’une livraison fragmentée à une exécution parfaitement orchestrée », conclut Audrey Goulven Priori.
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9h30
Xavier Ursat, président du Gifen : « L’électrification est l’une des conditions du succès de la relance du nucléaire »
« Il y a un fort momentum dans l’industrie nucléaire. On voit encore certains acteurs ou médias se questionner sur cette relance, mais nous pouvons l’assurer : c’est une réalité ! Et le nucléaire a un rôle à jouer dans plusieurs grands défis de la France et de l’Europe :
- La lutte contre le changement climatique, grâce à sa très faible intensité carbone
- La sécurité d’approvisionnement, en étant une source stable et contrôlable
- La réindustrialisation, le nucléaire est une énergie mais aussi une industrie
Pour autant, la réussite de la relance du nucléaire est soumise à plusieurs conditions. En premier lieu : l’électrification. Actuellement, dans l’Union européenne, l’électricité couvre environ 25 % des besoins énergétiques. Il faut au moins doubler cette part pour atteindre la neutralité carbone.
Pour l’industrie nucléaire en elle-même, les défis sont connus : tenir les coûts et les délais, conserver un haut niveau de sécurité et de sûreté, et avoir une souveraineté industrielle soutenue par les gouvernements et institutions européennes. »
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9h20
EDF se place en partenaire des nouveaux projets nucléaires en Europe
Lors de la première journée du WNE, EDF a signé une multitude de partenariats pour participer à l’intégration d’une supply chain européenne. Ainsi, l’entreprise a annoncé la signature de plusieurs accords de coopération avec des entreprises néerlandaises — dont Deme Offshore NL, Mammoet et Haskoning. De son côté, sa filiale Nuward, dédiée au SMR éponyme, a conclu un protocole d’accord avec l’italienne Maire. « EDF dispose des ressources et des technologies nécessaires pour construire l’avenir nucléaire de la France et de l’Europe », a déclaré Bernard Fontana, PDG d’EDF.
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9h15
Rendez-vous sur le stand de la Sfen (K139)
Pour cette édition encore, les stands rivalisent d’ingéniosité : maquettes spectaculaires, pièces géantes en fabrication additive, robots impressionnants et visites 3D vertigineuses…
Mais surtout, n’hésitez pas à venir faire un tour sur le stand de la Sfen !
Vous y trouverez du bon vieux papier pour (re)découvrir :
🟢 Les fiches « Parler du nucléaire »
🌍 Le Rapport Monde sur la relance du nucléaire
📖 Les dernières RGN
Et bien sûr, le jeu Megawatt ! ⚡
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9h00
Bienvenue à ce deuxième jour du salon WNE 2025
Retrouvez tous les temps forts de la première journée ici.