WikiLeaks : info ou intox ?
WikiLeaks a récemment accusé AREVA de ne pas avoir pris toutes les précautions nécessaires pour protéger ses salariés de la mine de Bakouma des rayonnements ionisants. Le groupe affirme pourtant appliquer les réglementations et les exigences pratiquées en France sur l’ensemble de ses sites miniers où qu’ils se trouvent dans le monde. Il semblerait que les allégations de WikiLeaks – dont la source est un rapport non daté et non signé – ne reflètent pas la réalité des actions d’AREVA sur place.
À Bakouma, AREVA a mené des travaux d’exploration et des travaux préparatoires à la création d’une mine à ciel ouvert qui n’a pas encore vu le jour. En 2012, tout est arrêté. En juin de la même année, le site est attaqué et pillé par des bandes armées. À l’époque, le pays était en proie à une instabilité politique (NDLR : instabilité qui débouchera quelques mois plus tard sur une guerre civile) et n’était plus en mesure d’assurer la sécurité du site minier et de ses environs. Si bien qu’à partir de décembre 2012, AREVA n’aura plus accès au site de Bakouma.
Du Canada à la Centrafrique : la protection des mineurs est identique
Dans le nucléaire, la protection des salariés est une priorité. L’activité minière ne fait pas exception. Ainsi, pour les travailleurs de Bakouma, les doses enregistrées entre 2009 et 2011 étaient, en moyenne, comprises entre 0,18 et 0,85 mSv par an avec une dose maximale de 2,28 mSv : des résultats largement inférieurs à la limite réglementaire française de 20 mSv.
Un site réhabilité où la nature reprend ses droits
Des prospections ont été menées à Bakouma car le site recelait naturellement – et donc avant toute activité humaine – de l’uranium. Dès lors, la radioactivité naturelle à Bakouma (le « bruit de fond naturel ») est évidemment plus élevée que dans des endroits ne présentant pas ces caractéristiques.
Avant de cesser toute activité à Bakouma, AREVA a mené la totalité des travaux nécessaires à la réhabilitation du site. L’objectif de ces travaux était la mise en sécurité et la reconstitution des terrains dans une configuration « aussi proche que raisonnablement possible de leur état initial avant le lancement des travaux miniers, pour que la nature puisse y reprendre ses droits, comme c’est l’objectif dans tout réaménagement d’ancien site minier que nous menons, en France et à l’étranger » précise le groupe. L’objectif a été atteint : les contrôles radiologiques de 2013 n’ont révélé aucune anomalie et la végétation a rapidement repris ses droits.