L’uranium : des ressources en abondance ? - Sfen

L’uranium : des ressources en abondance ?

Publié le 5 mai 2013 - Mis à jour le 28 septembre 2021

« La France n’est pas indépendante énergétiquement puisqu’elle doit importer l’uranium nécessaire à la production électrique ». On entend souvent cet argument censé dénoncer une situation hasardeuse pour notre pays, qui nous obligerait à revoir la place du nucléaire dans notre mix énergétique. Il n’en est rien.

6 millions de tonnes ! C’est la quantité d’uranium disponible dans les gisements identifiés, sur toute la planète. Elle permet de continuer à produire de l’électricité, dans les centrales nucléaires, pendant une centaine d’années. Et les campagnes de prospection continuent… De plus, les futurs réacteurs nucléaires seront plus économes en minerai : ceux de quatrième génération, en cours d’élaboration, utiliseront la totalité de l’uranium, notamment son isotope le plus abondant, U 238, non fissile et donc inexploité aujourd’hui.

Dans ce contexte, la France a sécurisé, depuis les années 70, ses approvisionnements, par l’acquisition de mines en Amérique, en Afrique, au Kazakhstan. Ces réserves représentent 30 ans de consommation au rythme actuel. Le pays dispose, en sus, de l’équivalent de 3 années de consommation en stock sur le territoire national, ainsi que de tout l’uranium récupéré lors des opérations d’enrichissement et de retraitement.

La France maîtrise ses ressources en uranium, elle peut sans difficulté faire face aux éventuelles variations de prix, aux embargos, aux aléas des relations internationales, y compris aux actes de terrorisme dirigés contre l’une de ses mines, comme ce fut récemment le cas au Niger. Elle n’est pas menacée de pénurie !

A l’heure où chaque pays s’interroge sur les modalités de la « transition énergétique » -pour limiter le réchauffement climatique dû aux émissions de gaz carbonique- la France dispose d’un avantage de taille : indépendante énergétiquement, elle peut décider souverainement de la répartition de ses sources d’énergies et opter pour les moins carbonées, nucléaire et énergies renouvelables.

Par la rédaction