[Série EPR Flamanville] En route vers la divergence du réacteur
Depuis l’autorisation de chargement de l’EPR de Flamanville, les équipes d’EDF sur place associées aux principaux industriels de la filière avancent rapidement. À quelques semaines de la divergence du réacteur, Alain Morvan fait le point sur les essais en cours.
La mise en service de l’EPR de Flamanville avance à grands pas. Alors que le combustible a été chargé dans le cœur du réacteur, et en attendant que la divergence (La première réaction de fission nucléaire) ait lieu, de nombreux tests sont en cours et ont été passés avec succès. Dans un post sur X, les équipes de l’EPR Flamanville rapportent que le fonctionnement des 89 grappes de commande du réacteur et que les essais du système de mesure du flux neutronique du cœur de l’EPR sont validés.
#EnDirect des opérations de démarrage :
✅Test de fonctionnement des 89 grappes de commande du réacteur
✅Essai du système de mesure du flux neutronique du cœur de l’EPR
➡️Cap sur la divergence : la montée en température et pression des circuits continue pic.twitter.com/ntEVK0cPvI— EDF EPR Flamanville (@EDFEPR) June 21, 2024
Dans un post sur Linkedin, Alain Morvan, directeur de projet de Flamanville, décrit plus en détail les opérations en cours. Il écrit : « Les internes supérieurs de cuve accueillant les mécanismes de commande de grappes et l’instrumentation du cœur, des tubes très fins de 12mm, ont été insérés dans la cuve. La piscine du bâtiment réacteur a été vidangée, afin de poser le couvercle de la cuve de 5,7 mètres de diamètre. Des activités permettant de garantir son étanchéité ont eu lieu, à l’instar de la passivation du plan de joint de la cuve.
Fin mai, les 52 goujons du couvercle ont été serrés à l’aide de la machine de serrage et de desserrage des goujons (MSDG), une opération rigoureuse qui a mobilisé une vingtaine de personnes de Framatome ! La « passerelle à câbles » a été ensuite installée afin de connecter le système de contrôle du cœur (contrôle commande) et l’instrumentation insérée dans le cœur. Des contrôles ont été faits afin de garantir l’étanchéité des connexions mécaniques. D’autre part, la sortie de conservation des générateurs de vapeur a aussi été engagée pour les mettre en configuration pour l’exploitation.
Tester les équipements un par un
Ensuite, le niveau d’eau dans le circuit primaire a été abaissé au niveau « ¾ de boucle ». À ce moment-là, la seconde phase des essais de démarrage a débuté avec la mise sous vide du circuit primaire puis le remplissage des épingles GV, de la cuve et du pressuriseur. De premiers essais spécifiques à l’EPR ont eu lieu, sur les « aéroballs » (outil de mesure du flux neutronique), afin de tester leur capacité à cartographier le cœur et à mesurer le futur flux neutronique. Les 4 groupes motopompes primaires ont démarré pour la première fois depuis le chargement à 24 bars, pour éventer le circuit primaire et ainsi en chasser les dernières bulles d’air.
Les essais des mécanismes de commande de grappes débutent ! Les 89 grappes de commande seront extraites une à une du cœur pour vérifier leur fonctionnement. Ensuite, la montée en pression et en température se poursuivra jusqu’à l’atteinte du palier d’arrêt à chaud à 303 degrés et 155 bars. Les essais précritiques à chaud seront menés à ce palier ».
La divergence devrait maintenant avoir lieu courant juillet. D’ici là, vous pouvez retrouver le webinaire d’Alain Morvan sur le chargement en combustible du réacteur, diffusé début juin 2024.■