RIANA : le robot du démantèlement
RIANA n’est pas seulement une artiste, c’est aussi le premier exemplaire d’un robot de nouvelle génération livré fin juin par AREVA au CEA : le Robot for Investigations and Assessments of Nuclear Areas.
Imaginé et conçu par Areva, RIANA peut intervenir sur tous les sites nucléaires, à l’extérieur comme à l’intérieur.
Modulaire, autonome et malléable
Véritable 4X4, il a comme principale caractéristique d’être « modulaire » et donc de répondre à une diversité de missions, là où plusieurs robots seraient nécessaires : cartographies 2D ou 3D, prélèvement d’échantillons solides et liquides, mesures physiques, mesure de la radioactivité… « Cette capacité d’adaptation devrait limiter le temps d’intervention en zone, permettre de cartographier le site avec une plus grande précision et donc in fine d’optimiser les opérations de démantèlement » précise Daniel Kanaan, responsable du projet chez Areva. Exit les robots filaires raccordés à de longs câbles et les risques de perte ou de panne, RIANA navigue en toute autonomie grâce à son wifi. « Si on perd la connexion sans fil, le robot revient automatiquement à sa position de démarrage » souligne M. Kanaan. Côté pilotage, « RIANA est facile à prendre en main. On peut piloter avec un joystick déporté sans fil, en vue directe » se félicite Lionel Pantel, technicien à Marcoule.
Utilisable pour le démantèlement, et dans les zones accidentées
Le robot pourrait également être utilisé en situation post-accidentelle. Les équipes d’intervention d’AREVA, du CEA et des industriels étrangers, notamment chinois, seraient intéressées. Les caractéristiques de RIANA pourraient aussi être mobilisées pour des chantiers hors nucléaire, en cas de risques chimiques ou bactériologiques par exemple. « Il faudrait simplement adapter les modules » estime Daniel Kanaan.