Le redémarrage des réacteurs nucléaires japonais : éclairage sur la situation - Sfen

Le redémarrage des réacteurs nucléaires japonais : éclairage sur la situation

Publié le 22 janvier 2015 - Mis à jour le 28 septembre 2021
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Avant mars 2011, le Japon exploitait 54 réacteurs nucléaires. L’accident a détruit 4 des unités de Fukushima-Daiichi, et les deux autres ont été définitivement sorties du réseau électrique : il reste donc 48 réacteurs, tous arrêtés actuellement.

Depuis plus d’un an, le Gouvernement japonais a indiqué vouloir redémarrer certains d’entre eux. Cependant, tous n’obtiendront pas l’autorisation de l’Autorité de sûreté nucléaire (la NRA), et ceux qui le seront auront d’abord subi un véritable marathon réglementaire. Eclairage sur la situation. 

Les réacteurs qui pourraient redémarrer

Quatre unités semblent pouvoir être autorisées à redémarrer dans un proche avenir :

  • Deux réacteurs de 850 MWe de type REP (réacteurs à eau pressurisés, une technologie analogue à celle utilisée en France) sur le site de Sendai, sur l’île de Kyushu.
  • Deux autres REP sur le site de Takahama, sur l’île principale de Honshu, tous deux de 830 MWe. Le démarrage de ces derniers pourrait attendre les élections de la préfecture de Fukui, prévues en avril 2015.

Avant l’accident, le Japon avait entrepris la construction de deux réacteurs ABWR (325 MWe) de type REB (réacteurs à eau bouillante, comme ceux de la centrales de Fukushima-Daiichi). Les chantiers se poursuivent sur les sites d’Ohma et de Shimane. 

Le réacteur d’Ohma est le premier réacteur prévu pour être chargé en combustibles MOX dans la totalité de son cœur. 

L’exigence de sûreté

L’autorité de sûreté japonaise (la NRA) portera une attention toute particulière à la période précédant le redémarrage effectif des réacteurs. Ces derniers ont en effet été agrémentés de nombreux équipements de sûreté supplémentaires – rendus obligatoires par la nouvelle réglementation – dont le bon fonctionnement et l’opérabilité seront des points que la NRA s’efforcera de confirmer.

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Et d’autres qui pourraient être démantelées 

En mars, cinq réacteurs devraient être déclassés, puis entrer en phase de démantèlement. Ces unités se répartissent sur les centrales de Tsuruga, de Mihama, de Genkai et de Shimane . Tous ces réacteurs sont exploités depuis 40 ans – la durée d’exploitation telle qu’initialement prévue par la réglementation japonaise – et n’ont qu’une faible capacité, comprise entre 340 et 560 mWe. 

Publié par Bertrand Barré

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