L'édito de Ludovic Dupin, directeur de l'information et rédacteur en chef de la RGN - Sfen

L’édito de Ludovic Dupin, directeur de l’information et rédacteur en chef de la RGN

Publié le 15 janvier 2022 - Mis à jour le 25 janvier 2022
2022 , année charnière pour le nucléaire (RGN 6, 2021)

L’atome attaque l’année 2022 avec un optimisme légitime. L’urgence climatique, la crise des prix de l’électricité en Europe et les inquiétudes qui pèsent sur la sécurité d’approvisionnement ont rappelé que le nucléaire est la première énergie bas carbone du continent en gramme de CO2 par kWh produit. D’ores et déjà au service de la décarbonation de toute l’économie, de nombreux usages industriels du nucléaire, comme la production de chaleur ou d’hydrogène, peuvent être développés. Cette prise de conscience est large. Elle a même atteint les bureaux de la Commission européenne, puisque, consécration, l’industrie électronucléaire est en passe de recevoir le label de la taxonomie sur les activités vertes. Un critère clé pour que les projets de nouveaux réacteurs sur le continent et la prolongation des parcs existants bénéficient de conditions financières favorables. Couronnant cette tendance politique forte, la tête de série des EPR en Europe est entrée en fonction à Olkiluoto en Finlande avec la première criticité réalisée par TVO le 21 décembre dernier. Tous les voyants sont au vert et devraient le rester durablement ! À condition toutefois que l’industrie nucléaire soit bien au rendez-vous. Lors du dernier World Nuclear Exhibition (WNE), le président de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Fatih Birol, assurait certes que le nucléaire était de retour (« Nuclear is coming back »), mais aussi que « l’industrie nucléaire devait délivrer à temps et selon le budget ! ».

Flamanville 3 entre dans sa dernière ligne droite avec la fin de la reprise des soudures et la préparation des autorisations de démarrage. Les avancées des chantiers des EPR d’Hinkley Point C sont scrutées de près. Des décisions fermes sur le nouveau parc nucléaire français sont attendues dans les semaines à venir, en particulier à l’approche de l’élection présidentielle. Enfin, à plus long terme, dans le cadre du projet France 2030, la filière nucléaire doit être prête à lancer un premier chantier du Small Modular Reactor (SMR) français, Nuward. Autant d’occasions de prouver que la filière nucléaire tricolore est prête à relever le défi de la transition énergétique.

Ludovic Dupin, directeur de l’information et rédacteur en chef de la RGN – Edito RGN 6, novembre-décembre 2021

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