L’ASN valide les opérations de démantèlement des tours de Georges Besse
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné son accord pour le lancement des opérations de déconstruction des tours aéroréfrigérant de l’usine Georges Besse, première du nom.
Aux abords de la centrale nucléaire du Tricastin se dressent deux tours aéroréfrigérantes, mais celles-ci n’ont rien à voir avec les réacteurs d’EDF. Installées sur le site d’Orano, elles étaient dédiées au refroidissement de l’usine d’enrichissement par diffusion gazeuse George Besse I mise en service en 1979, également appelée Eurodif du nom de son exploitant historique. Arrêté en 2012 pour laisser la place à Georges Besse II, l’installation est aujourd’hui en démantèlement. Le 10 juillet 2024, l’ASN a donné son feu vert pour la déconstruction des tours aéroréfrigérantes suivant le mode opératoire du grignotage.
Une tour à grignoter
L’ASN rappelle que « ces deux tours sont des équipements conventionnels, où aucune substance radioactive n’a été mise en œuvre lors de la phase d’exploitation ». Leurs dimensions, 123 mètres de haut pour 90 mètres de diamètre à la base, rendent néanmoins les opérations complexes. Pour le mode opératoire, le « grignotage » a été préféré à la démolition par explosif, dit aussi « foudroyage ». Elle est désignée par l’ASN comme rapide, mais limitant les risques et les impacts du chantier en comparaison avec l’autre méthode. « Par ailleurs, elle bénéficie d’un retour d’expérience positif de sa mise en œuvre pour plusieurs chantiers en Europe, notamment la déconstruction de quatre tours aéroréfrigérantes entre 2018 et 2019 sur la centrale de Jaslovské Bohunice en Slovaquie », fait savoir l’ASN.
La technique du grignotage consiste à découper progressivement la partie supérieure de la tour, grâce à une pince hydraulique à béton portée par une grue positionnée au centre de la tour. La fin des opérations, lorsque la tour sera moins haute, sera réalisée depuis des engins au sol.■