Au Japon, le redémarrage des centrales nucléaires fera baisser la facture des ménages et les émissions de CO2
Selon un rapport de l’Institute Energy Economics, le redémarrage de dix réacteurs nucléaires au Japon d’ici mars 2019 permettrait de diminuer les émissions de CO2 de 2,7% et d’alléger la facture liée à l’importation d’énergies fossiles de 4,55 milliards de dollars (3,83 Mds€).
Diminuer la part des énergies fossiles
Le Japon démontre qu’associer le redémarrage de plusieurs réacteurs à la montée en puissance des énergies renouvelables permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Grâce au redémarrage de cinq réacteurs nucléaires, le « Pays du soleil levant » est déjà parvenu à diminuer progressivement ses émissions de CO2 qui s’étaient envolées après 2011 et la décision d’arrêter la production électronucléaire.
Les émissions représentent 1 113 millions de tonnes en 2017 et seront de 1 096 millions de tonnes au cours de l’exercice 2018, soit une baisse de 1,6 %, estime le Japan Atomic Industrial Forum (JAIF) qui cite le rapport de l’institut japonais.
Alléger la facture des ménages
Selon l’Agence des ressources naturelles et de l’énergie, le recours accru au pétrole et au gaz pour produire de l’électricité (qui aurait pu être produite par des centrales nucléaires n’émettant aucun gaz à effet de serre) a alourdit la facture énergétique de 11,8 milliards de dollars. En effet, le Japon, comme la France, ne dispose d’aucune ressource fossile sur son sol et a dû les importer pour produire l’électricité dont il avait besoin.
Selon le JAIF, cette augmentation représente un coût supplémentaire annuel de d’environ 90 $ (75€) par habitant.
Cinq réacteurs nucléaires (sur les 54) ont été redémarrés après avoir été soumis à une batterie d’examens de sûreté. Sept unités supplémentaires répondent aux nouvelles exigences de sûreté (rehaussés depuis l’accident de Fukushima) et pourraient redémarrer prochainement.
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