La gestion post-accidentelle n’est pas au niveau, selon l’ANCCLI
L’ANCCLI prépare un livre blanc consacré à la gestion post-accidentelle dans le nucléaire. Cette publication sera rendue publique dans les prochains mois.
Le constat de l’Association nationale des comités et commissions locales d’information s’avère d’ores et déjà cinglant. Il s’appuie sur deux rapports consacrés à la mise en œuvre des mesures d’urgence en cas d’accident nucléaire. L’association déplore les contradictions françaises en matière de sûreté nucléaire et regrette que « les retours d’expériences de Fukushima et de Tchernobyl n’infléchissent pas davantage les mesures de protection des personnes et des biens en cas d’accident nucléaire ». Elle juge notamment le périmètre des Plans particuliers d’intervention (PPI) « inadapté » et recommande leur révision en profondeur et leur adaptation à chaque bassin de vie. L’association propose également de renforcer la coopération transfrontalière « afin d’aller vers une harmonisation des pratiques en prenant en compte les mesures les plus protectrices. » « Il faut dès maintenant travailler en amont de toute crise pour que demain, si elle survient, nous soyons le mieux préparés possible… Il faut informer et sensibiliser les territoires et le ministère de l’Intérieur doit accepter d’entendre les interrogations et préoccupations des CLI et des acteurs locaux », a déclaré dans un communiqué Jean-Claude Delalonde, président de l’ANCCLI.