Les personnes évacuées à la suite de l’accident sont également suivies régulièrement pour des bilans de santé globaux. Les conséquences sur l’état de santé général comprennent la prise de poids, l’augmentation de problèmes hépatiques (probablement à cause de l’alcool) et d’insuffisances rénales, des syndromes dépressifs, etc. Ces problèmes ont tendances à baisser au fur et à mesure du temps, confirmant le rôle de l’évacuation dans leur survenue.
Le dernier type de population suivie était celui des femmes enceintes. Hormis une très légère hausse du taux d’avortement entre 2011 et 2012 (respectivement 0,06 % et 0,8 %) – qui baisse en 2013 (0,04 %) –, les taux de fausses couches, de naissances prématurées et de malformations à la naissance sont comparables à la moyenne nationale japonaise.
Les travailleurs du nucléaire
Concernant les travailleurs du nucléaire, la loi autorise une exposition cumulée maximum en cas d’urgence de 250 mSv. À ce jour, sur les 46 490 personnes ayant travaillé sur la centrale, seulement 6 travailleurs ont dépassé cette limite, et 174 ont dépassé 100 mSv (ancienne limite, reprise en novembre 2011, leur nombre est stable depuis cette date).
Le Comité scientifique de l'ONU sur les conséquences des émissions radioactives (UNSCEAR) estime que sur ces 174 travailleurs, 2 à 3 cas de cancers additionnels pourraient survenir en plus des 70 cancers environ attendus en l’absence d’exposition.
Aucun décès de travailleur n’a jusqu’à maintenant été attribuable à l’exposition aux radiations[3].