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Une filière porteuse d’emplois dans les territoires

Publié le 18 octobre 2019 - Mis à jour le 28 septembre 2021
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La filière nucléaire est la 3ème filière industrielle française avec plus de 2 600 entreprises (PME, ETI, start-up) réparties sur tout le territoire.

• Forte de ses 220 000 professionnels, répartis dans 2 600 entreprises dont 65 % de PME et 15% d’’ETI [1], la filière nucléaire est la 3ème filière industrielle française derrière l’aéronautique et l’automobile. L’essentiel des emplois de la filière n’est pas délocalisable.

• Dans le nucléaire, la France maîtrise l’ensemble de la chaîne de valeur, de l’extraction du combustible à son recyclage et à la gestion des déchets, en passant par la conception, la réalisation, l’exploitation et la maintenance des installations, ce qui lui permet de capter une plus grande proportion des emplois.

Les entreprises de la filière participent activement au développement et au dynamisme des territoires.

• Les centres de production d’électricité et les activités des entreprises de la filière sont bien répartis sur l’ensemble des régions [2].

• Un site nucléaire génère des emplois directs, indirects et induits créant de l’activité dans les autres secteurs du territoire, économique, de services, etc. Une centrale en exploitation comme celle de Fessenheim (Haut-Rhin) fait vivre plus de 5 000 personnes [3]. Sur le site du Tricastin (Drôme), les activités nucléaires d’Orano et de la centrale d’EDF comptent 6 500 emplois directs et indirects. A contrario, une centrale nucléaire en démantèlement représente 10 fois moins d’emplois qu’une centrale nucléaire en exploitation.

• Le projet Hinkley Point C de construction de deux réacteurs EPR au Royaume-Uni bénéficie à l’ensemble du tissu industriel français. Selon le cabinet PwC [4], un EPR implanté en Europe génère près de 3 750 emplois par an en France, pendant la phase de construction.

Les professionnels du nucléaire sont deux fois plus qualifiés que la moyenne de l’industrie française.

• Secteur exigeant et à forte valeur ajoutée, l’industrie nucléaire favorise la montée en compétence de ses fournisseurs d’équipements et de prestataires de services qui, par le savoir-faire qu’ils ont acquis, peuvent se développer dans d’autres secteurs de pointe : aéronautique, industrie spatiale, environnement, etc.

• La filière nucléaire génère des emplois hautement qualifiés. Deux tiers des effectifs sont cadres ou ETAM [5]. Cette proportion est deux fois plus forte que dans la moyenne de l’industrie.

• L’industrie nucléaire se féminise : chez EDF, la part des femmes dans les métiers d’ingénierie ou techniques est supérieure au nombre de femmes qui sortent du système scolaire dans ces formations. Chez Orano, sur l’ensemble des personnes recrutées en France, en 2017, 40 % étaient des femmes.

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Lever le doute sur…

La filière nucléaire est-elle impactée par les problèmes d’attractivité de l’industrie ?

• Aujourd’hui, les filières industrielles dans leur ensemble peinent à recruter. Parmi les emplois en tension, on compte les ingénieurs en radioprotection, génie civil et études de sûreté, mais aussi des métiers techniques, spécialisés, comme les soudeurs, les chaudronniers, et les robinetiers. Le gouvernement a lancé plusieurs initiatives comme l’Usine Extraordinaire ou le French Fab Tour pour promouvoir l’attractivité des métiers industriels.

• Le secteur nucléaire est particulièrement concerné, car il a entamé une nouvelle vague de recrutement : techniciens, ingénieurs, chercheurs ; tous les métiers sont concernés. Ce besoin est estimé à environ 8 000 emplois par an jusqu’en 2020.

• Le nucléaire investit fortement dans la formation des jeunes : en 2018, EDF (secteur nucléaire) accueille 1 800 nouveaux alternants, Orano 500 et Framatome 260.

• Le secteur développe aussi des programmes de reconversion de salariés vers les métiers du nucléaire. Des entreprises du secteur, telles que EDF, Orano, Spie Nucléaire, etc., assurent elles-mêmes des formations, voire créent des écoles dédiées.


CSFN (2016)

Cahier des régions – SFEN (2017)

Une inscription territoriale diffuse pour la centrale nucléaire de Fessenheim – INSEE (2014)

Le poids socio-économique de l’électronucléaire en France.

PwC (2011)

Par la rédaction

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