Etats-Unis : partenariat renforcé sur les réacteurs rapides au sodium
Les entreprises Exelon Corp. et AECOM se sont associées à GE-Hitachi dans l’objectif de certifier et de construire le réacteur PRISM, réacteur de 311 MWe à neutrons rapides refroidi au sodium.
Parmi les nombreux projets de développement de technologies de réacteurs avancés en gestation aux Etats-Unis (48 en 2015 et 60 fin 2016 répertoriés par le think tank Third Way), le projet autour du réacteur à neutrons rapides refroidi au sodium PRISM est particulièrement important du fait de l’identité des partenaires et des moyens humains et financiers mis en jeu. Exelon est le premier exploitant de réacteurs nucléaires américain avec 23 réacteurs dans 14 centrales. AECOM est un bureau d’études et de conseil en ingénierie américain de près de 90 000 employés et GE-Hitachi est leader dans la construction de réacteurs à eau bouillante avec plus de 50 ans d’expérience dans le domaine. Le consultant High Bridge Energy Development Co. assurera la gestion de ce projet.
Un projet facilité par l’assouplissement du processus de certification de l’autorité de sûreté
En plus des compétences de toutes ces entreprises, le réacteur PRISM a l’avantage de se baser sur une technologie bien connue et testée puisque le design s’inspire du réacteur EBR-2 (Experimental Breeder Reactor-2), prototype de réacteur à neutrons rapides développé par l’Argonne National Laboratory ayant fonctionné pendant plus de 30 ans à l’Idaho National Laboratory (INL). Même si le site qui pourrait accueillir une première construction n’a pas été annoncé, une implantation sur un site du Département de l’Energie des Etats-Unis (DOE) -le Savannah River Site serait pressenti- présenterait l’avantage de pouvoir lancer les travaux avant même la fin du processus de certification par la NRC (Nuclear Regulatory Commission), l’autorité de sûreté nucléaire américaine, (PRISM serait considéré comme « réacteur expérimental »). Le consortium espère aussi pouvoir bénéficier d’une aide financière du DOE, via une part de son budget 2018 dédié au développement des advanced reactors.
Cet article est un résumé d’articles parus dans la presse. Il n’engage en aucun cas ni la responsabilité de l’Ambassade de France aux Etats-Unis, ni celle de son Service nucléaire.