Les écologistes peuvent-ils être « pro-nucléaires » ? - Sfen

Les écologistes peuvent-ils être « pro-nucléaires » ?

Publié le 11 septembre 2013 - Mis à jour le 28 septembre 2021

Sélectionné cette année au festival du film indépendant de Sundance, et  présenté au Traverse City Film Festival organisé par Michael Moore, Pandora’s Promise a créé de nombreuses polémiques aux Etats-Unis. Robert Stone, le réalisateur du film, y retrace les trajectoires personnelles de plusieurs militants écologistes et d’experts de l’énergie, dont les convictions, initialement anti-nucléaires ont évolué… Le film aborde les mythes et les connaissances relatifs à cette question souvent très émotionnelle. 

Focus sur Pandora’s Promise, le documentaire atomique.  

Robert Stone, le 007 du lobby nucléaire ?  

Après avoir vu la bande-annonce, certains seront peut-être surpris d’apprendre que Robert n’a pas toujours été favorable à l’énergie nucléaire… En 1988, il se fait même connaître avec Radio Bikini, un documentaire dans lequel il dénonce les effets dévastateurs des essais nucléaires conduits dans l’océan Pacifique par l’armée américaine. Ce combat légitime lui fera confondre pendant un temps l’énergie et l’arme. Qui, soit dit en passant n’ont pas grand-chose en commun si ce n’est de partager un même adjectif. Depuis, Robert est connu du grand public pour son engagement en faveur de l’environnement, mais aussi et surtout pour son talent de réalisateur ! Nommé plusieurs fois aux Emmy Awards et aux Oscars, le cinéaste a déjà quelques récompenses à son palmarès !  

Le film en deux mots

Pandora’s promise défend l’idée selon laquelle l’énergie nucléaire constitue, avec les autres énergies décarbonées (éoliennes, photovoltaïques, hydraulique), la solution permettant de répondre au double défi du dérèglement climatique et de l’augmentation de la demande d’autre part. Vaste programme ! Mais, quid des déchets ? des accidents ? de la radioactivité ? Robert Stone n’occulte rien et promène sa caméra et son dosimètre entre Tchernobyl, Paris, Fukushima et Rio. A la fin du film, sa conclusion est qu’écologie et énergie nucléaire, longtemps présentées comme incompatibles, devraient et pourraient cheminer ensemble tout au long du 21e siècle et au-delà.  

L’avis des journalistes

Aux Etats-Unis, Pandora’s Promise a provoqué des commentaires dans la presse : Un réalisateur rebelle secoue les conservatismes (New York Times) ou encore Pandora’s Promise va-t-il enclencher un nouveau mouvement environnemental POUR l’énergie nucléaire (Huffington Post). Le film fait également du bruit en France : « Pandora’s promise » : le film-choc des pro-nucléaires américains (L’Expansion) ou encore Un doc atomique (L’Express).  

 

Par Boris Le Ngoc