Matières et déchets nucléaires : webinaires, serious game et tribunal des générations futures pour le PNGMDR
Le 13 octobre 2025, la CNDP a officiellement lancé le débat public sur la 6ème édition du Plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs (PNGMDR). Sur quatre mois, il sera rythmé par des webinaires, des rencontres universitaires, des ateliers territoriaux ou encore par un « tribunal pour les générations futures ».
En France, la gestion des substances radioactives est encadrée par un Plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs (PNGMDR), porté par la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) depuis 2006. « Il décrit la stratégie française pour la gestion des matières et déchets radioactifs quel que soit leurs origines techniques », rappelle la Commission nationale du débat public (CNDP). Actualisé tous les cinq ans, sa sixième édition couvrira la période de 2027 à 2031. Son lancement est prévu lundi 13 octobre 2025 avec l’ouverture du débat public mené par la CNDP [1]. Jusqu’au 10 février 2026, le public est invité à y participer pour s’informer sur les sujets relatifs au PNGMDR et pour débattre sur la politique publique énergétique et les projets en lien avec l’énergie nucléaire.
Neuf thématiques phares
Pour cette sixième édition, la CNDP a défini, en lien avec les acteurs de la filière, neuf sujets thématiques, tels que les orientations de politique énergétique et leurs impacts sur le PNGMDR, les coûts et les financements du plan, Cigéo et sa phase industrielle pilote, les déchets radioactifs liés au secteur médical, etc. Sept webinaires, programmés tout au long du débat, aborderont ces thématiques dans le détail. En outre, une plateforme participative en ligne est mise à disposition pour permettre à toutes et tous de poser ses questions et partager son avis à tout moment.
Une multiplicité des dispositifs
Les organisateurs du débat souhaitent cette année toucher davantage les jeunes et les publics éloignés du nucléaire. La concertation sera donc accompagnée de formats créatifs et pédagogiques. L’enseignement supérieur sera ainsi mis à contribution avec la mise en place d’ateliers originaux pour solliciter les étudiants de 31 établissements (plus de 1 000 étudiants concernés). On note aussi pour l’occasion la création d’un serious game « simple d’utilisation, qui ne nécessite pas de connaissances poussées, et qui permet de travailler sur les risques de l’enfouissement profond et leurs gestions », détaille Julie Dumont, présidente du débat public. Un « tribunal pour les générations futures » avec le média Usbek & Rica est également au programme (11 décembre 2025). L’angle sera en partie tourné vers la mobilisation citoyenne et interrogera l’impact réel de la participation des citoyens sur de tels sujets.
Des rencontres aussi sur le territoire
Des ateliers territoriaux sont prévus dans certaines régions pour intégrer au mieux les préoccupations locales. Organisés avec les Clis (Commission locale d’information et de Surveillance), ils se dérouleront à Cadarache pour la zone sud-est, à Soulaine pour la zone grand-est, à la Hague pour l’ouest et à proximité de l’ancien site minier des bois noirs proche de la Loire. Enfin, un groupe citoyen, formé en amont du débat et composé de 20 personnes de tous horizons, apportera sa contribution durant plusieurs sessions de travail. Il a déjà réalisé un guide de lecture et d’étonnement au dossier du maître d’ouvrage réalisé par la DGEC. ■