Climate Week : Nuclear4Climate se mobilise - Sfen

Climate Week : Nuclear4Climate se mobilise

Publié le 23 septembre 2015 - Mis à jour le 28 septembre 2021
  • Nuclear4Climate

A l’occasion de la Climate Week, Nuclear4Climate se mobilise sur les réseaux sociaux pour rappeler que l’énergie nucléaire est une partie de la solution pour lutter contre le changement climatique. Faites entendre votre voix sur Twitter et Facebook avec le mot clé #Nuclear4Climate.

 

Imaginez un instant : les pays du monde entier signent un accord pour que chacun prenne sa part dans le nettoyage de tous les déchets d’origine humaine qui flottent dans les océans et les cours d’eau de la planète. Mais il y a un hic. Il leur est strictement interdit d’utiliser des bateaux. Comment le monde pourrait remplir cette mission impossible ?

Cela semble absurde et ridicule, pourtant c’est exactement le type d’accord que les pays sont invités à considérer dans le cadre du sommet climatique « COP21 » qui se tiendra en décembre à Paris. 

Un précédent accord, à la COP de Bonn en 2001 en Allemagne, invite explicitement les nations à « s’abstenir d’utiliser des capacités de production nucléaire pour réduire leurs émissions de CO2 et remplir leurs engagements. » (2001, articles 6 et 12). Exclure le nucléaire – ou toute autre énergie bas-carbone – revient à lier les mains des nations tout en continuant à leur fixer des objectifs ambitieux de réduction de leurs  émissions de carbone. L’autre effet pervers, c’est que cela peut dissuader les chercheurs ou les investisseurs d’innover dans les recherches sur les technologies nucléaires.

Plus important encore, exclure toute source d’énergie à faible émission de CO2 limite les options qu’ont les Etats pour combattre la précarité énergétique. Actuellement, plus d’un milliard de personnes vivent sans alimentation saine, ni eau potable, ni aucune autre ressource essentielle à la santé et au développement. Quelles sont les options des pays qui ne possèdent pas de suffisamment de soleil, de  vent ou d’eau, indispensables aux énergies renouvelables ? Les pays doivent pouvoir choisir l’énergie nucléaire parmi toutes les énergies bas-carbone disponibles aujourd’hui et demain.

La bonne nouvelle est qu’un nombre grandissant d’écologistes, de scientifiques, d’entrepreneurs et de politiques du monde entier déclarent publiquement leur soutien à l’énergie nucléaire – quand ils ne s’en font pas directement les avocats. Plus les vrais écologistes découvrent ce qu’est réellement le nucléaire, plus ils sont prompts à déclarer publiquement : « Je me suis trompé sur le nucléaire ». Ainsi, 4 climatologues reconnus, dont James Hansen, ont écrit en 2013 : « Parce qu’il n’y a pas une seule technologie miracle, le moment est venu, pour ceux qui prennent vraiment la menace du réchauffement climatique au sérieux, d’avoir recours à des technologies sûres comme le nucléaire pour développer des systèmes énergétiques qui ne prennent pas l’atmosphère pour un dépotoir. »

Ce changement d’opinion se rencontre aussi dans l’opinion publique. Une étude du centre de recherche Bisconti publiée en 2015 révèle que « plus les personnes sont informées sur l’énergie nucléaire, plus elles y sont favorables ». 70% de ceux qui se disent « très bien informés » sur le nucléaire, y sont favorables. Et pendant que les anti-nucléaires affirment haut et fort que le grand public est opposé au nucléaire, cette enquête révèle que, même parmi ceux qui se disent « pas très informés », 59% sont encore favorable au nucléaire.

Alors ? Qui doit informer ces personnes ? Nous !

Plus tôt cette année, un impressionnant groupe d’écologistes, économistes, experts politiques et de citoyens a publié le “Manifeste Eco-moderniste”. Ils disent notamment que « la transition vers un monde alimenté en énergies décarbonées va nécessiter des technologies énergétiques puissantes, capables de produire plusieurs dizaines de terrawatts pour alimenter une économie humaine croissante… Malheureusement, la plupart des énergies renouvelables en sont incapables. La fission nucléaire représente aujourd’hui la technologie zéro-carbone qui a démontré sa capacité à satisfaire la demande énergétique d’une économie moderne. »

Ironiquement, le rapport du Groupe d’Experts intergouvernemental des Nations Unies (GIEC) sur les changements climatiques suggère que l’énergie nucléaire pourrait être une importante source d’énergie bas-carbone. Il note aussi que « … des progrès ont été faits dans la recherche et le développement sur les déchets nucléaires et leur entreposage. »

Mais, alors que je recherchais des résultats de sondages d’opinion pour cet article, un des plus grands problèmes que rencontre l’énergie nucléaire m’est apparu. En fait, la plupart des enquêtes commandées par ABC, CBS et CNN (chaînes de télévision américaines) ne mentionnent même pas le nucléaire dans leurs questionnaires ! Leurs questions portent sur l’éolien, le solaire, l’hydroélectricité, le pétrole, le charbon, le gaz naturel. Ce sont les enquêtes que les décideurs et le public entendent, sans aucune allusion au Nucléaire. Plus des ¾ des Américains croient que maintenir un large éventail d’énergies pour fournir l’électricité du pays est « très important ». Mais on ne leur a même pas parlé du nucléaire.

C’est à nous, dans le domaine du nucléaire, d’être pro-actifs dans l’éducation du public. A nous d’informer le public sur les bénéfices, les mesures de sûreté, l’économie du nucléaire. A nous de mettre le nucléaire sur les écrans. Pour cela, l’American Nuclear Society a rejoint, avec plus de 40 autres associations dans le monde, l’initiative Nuclear for Climate. L’objectif est de veiller à ce que l’énergie nucléaire soit bien à la disposition des nations comme une partie de la solution pour réduire les émissions de CO2.

Le monde a besoin de nucléaire, maintenant plus que jamais. Pendant ces deux mois qui précèdent la COP21, je souhaite que toutes celles et ceux qui lisent cet article le republient, le partagent, le fassent suivre, partout où il pourra être lu par tous, y compris par nos élus et nos représentants.

Nous avons des mots-clefs : #Nuclear4Climate  # COP21  #NuclearEquality.

Nous devons suivre, partager et retweeter les messages de nos organisations partenaires. Nous devons écrire pour que le grand public comprenne les enjeux liés au nucléaire. Informons tout le monde sur l’énergie nucléaire. Faisons du bruit pour qu’un monde meilleur soit possible, pour les milliards de terriens qui ont besoin d’une énergie nucléaire fiable et sûre, maintenant et à l’avenir.

Professionnels du nucléaire, nous aimons nos faits, nos chiffres et nos preuves scientifiques. Le grand public veut simplement savoir ce que cela signifie pour lui. Alors, plutôt que de mettre en musique des données compliquées, je vais chanter une petite chanson très simple, basée sur un fait sans équivoque, irréfutable, démontré et analysé :

Sans nucléaire, le monde ne peut pas atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2 fixés par les Nations-Unies et en même temps continuer à répondre aux besoins croissants en énergie.

Point à la ligne.

Maintenant,  nous devons nous assurer que ce message est entendu. Le monde compte sur nous.

Publié par Gene Grecheck, Président de l’American Nuclear Society

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