Climat : l’exemplarité de la France - Sfen

Climat : l’exemplarité de la France

Publié le 23 septembre 2014 - Mis à jour le 28 septembre 2021
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A l’occasion du sommet de l’ONU sur le climat, François Hollande, qui animera en 2015 la conférence climatique de Paris, a pris des engagements importants. La SFEN soutient la volonté du président de la République de « tout entreprendre pour réduire la part des émissions de gaz à effet de serre », et rappelle que dans le secteur électrique, grâce au nucléaire, la France est exemplaire.

 

La France a déjà atteint les objectifs du protocole de Kyoto

En raison du poids occupé par le charbon, l’électricité est la première source d’émission de CO2 dans le monde.

Selon l’Agence d’information sur l’énergie des Etats-Unis, la France est en tête des pays de l’UE pour sa production d’électricité non-carbonée. Cette performance s’explique par la part qu’occupe l’énergie nucléaire dans le mix électrique. Avec 75% de nucléaire et 15% de renouvelables (en majorité de l’hydraulique), l’électricité française est à 90% bas carbone.

De sorte que, selon les experts du Citepa (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique), la France a déjà atteint les objectifs fixés dans le cadre du protocole de Kyoto (entré en vigueur en 2005). En matière environnementale, l’empreinte carbone des Français est l’une des plus faibles d’Europe : un Français émet aujourd’hui par an deux fois moins de CO2 qu’un Allemand. Cette performance place la France en position de leader légitime pour assurer le succès du prochain sommet climatique de l’ONU (COP 21) qui se déroulera à Paris en 2015.   

 

Réformer le financement climatique et rompre avec la subvention des énergies carbonées

Comme l’indiquent la Banque mondiale et l’ONG environnementale, Réseau Action Climat, il est nécessaire d’arrêter les subventions allouées aux énergies les plus fortement émettrices de gaz à effet de serre (le pétrole, le charbon et le gaz) pour soutenir le développement des énergies bas carbone. Selon le rapport Stern publié le 23 septembre, ces subventions sont environ 6 fois plus importantes que celles en faveur des énergies bas carbone.

Selon la Banque mondiale, chaque année, près de 280 milliards d’euros sont mobilisés pour développer ces énergies et les autres solutions permettant de réduire empreinte carbone. Ce « financement climatique » est, contrairement à une idée reçue, porté pour l’essentiel (autour de 62 %) par l’investissement privé et pour le reste par les subventions publiques. Selon les experts de la CDC Climat[1], ces investissements ne sont pas suffisants pour atteindre les objectifs climatiques. Pour diminuer significativement les émissions de gaz à effet de serre et atteindre la neutralité carbone, plus de 800 milliards d’euros seraient nécessaires chaque année.

Comme le préconisent de nombreux experts (GIEC, G7, Nicolas Stern, etc.), face à l’urgence climatique, il apparaît nécessaire de développer et soutenir l’ensemble des énergies neutres en carbone : à la fois les énergies renouvelables et le nucléaire.  

Publié par Valérie Faudon