Les Allemands misent (aussi) sur le stockage géologique pour leurs déchets radioactifs - Sfen

Les Allemands misent (aussi) sur le stockage géologique pour leurs déchets radioactifs

Publié le 17 juillet 2018 - Mis à jour le 28 septembre 2021
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L’Allemagne redémarre le processus d’implantation d’un site de stockage en profondeur pour les déchets hautement radioactifs et s’inspire de la France et ses 30 ans d’expérience.

Tandis que le rapport Pompili sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires appelle à la recherche de solutions alternatives à l’entreposage géologique profond, évoquant des « vulnérabilité certaines », le BGE, équivalent allemand de l’Andra, souhaite bénéficier de l’expertise acquise depuis 1991 par l’agence française dans l’élaboration du projet Cigéo. Le 28 juin, Pierre-Marie Abadie, directeur général de l’Andra, a ainsi signé un accord de partenariat avec Ewold Seeba, vice-président du BGE.

Le BGE s’intéresse en particulier au développement par étapes et à l’organisation du projet français, ainsi qu’aux connaissances existantes sur le stockage en formation argileuse acquise notamment grâce à l’expérience scientifique et industrielle développée au sein du laboratoire souterrain de Meuse/Haute-Marne que l’Andra exploite. L’agence allemande s’intéresse aussi à la stratégie de communication et de dialogue de l’Andra avec les parties prenantes autour du projet.

De son côté, l’Andra qui cherche toujours à progresser sur ces questions, s’intéresse notamment à la stratégie allemande d’information et de dialogue autour de l’héritage collectif que représentent les déchets radioactifs.

La situation des déchets radioactifs en Allemagne

L’Allemagne construit actuellement un site de stockage pour les déchets de faible activité sur le site de l’ancienne mine de Konrad.

Le BGE a également repris la responsabilité des sites de Morsleben et de Asse qui a accueilli des déchets de 1967 à 1978 et fait aujourd’hui l’objet d’études visant à reprendre une partie de ces déchets suite à des fuites d’eau contaminée. Enfin, un projet de stockage de déchets de haute activité avait été envisagé sur le site de Gorleben mais a été interrompu en 2014.

Le processus de recherche de site pour le stockage profond est actuellement relancé, avec la création et du BGE doté de moyens et d’un cadre législatif, mais également la publication en 2016 d’un guide de sûreté sur les critères techniques à respecter dans le processus de recherche de site.