10/11 – Les Français, de plus en plus favorables au nucléaire
Le lancement du grand programme EPR 2 pour le renouvellement du parc nucléaire va passer par une phase de consultation et d’enquête publique tandis que les Français apparaissent de plus en plus favorables à l’atome. Ces derniers sont en effet sensibles aux questions d’indépendance énergétique, de sécurité d’approvisionnement et de protection du climat.
Le réchauffement climatique, l’indépendance énergétique, l’emploi industriel sont au coeur des préoccupations des Français. Dans le cadre de la séquence politique et médiatique qui va mener à l’élection présidentielle, la question du nucléaire et de son avenir comme source principale d’énergie en France devrait constituer un élément important du débat. La dernière étude de BVA : « Les Français et le nucléaire : connaissances et perceptions », commandée par Orano deux ans après sa première édition, vient faire état de l’opinion et des connaissances des Français sur cette énergie. Menée en 2021 auprès d’un échantillon représentatif de 1 500 personnes de plus de 18 ans, cette étude vient également rappeler les forces et les faiblesses de cette filière aux yeux de nos compatriotes.
Des forces bien identifiées
La toute première information que nous livre ce sondage tient en ce que pour 50 % des Français le nucléaire est considéré comme un atout pour la France. Un résultat en progression par rapport au sondage de 2019, résultat confirmé par d’autres études comme celle menée par Odoxa pour Le Figaro (qui indiquait que 51 % de Français étaient favorables au nucléaire). Fort logiquement, la proportion des Français considérant que le nucléaire est un handicap pour la France se voit divisée par deux depuis 2019.
Parmi les arguments décrits comme les plus convaincants pour soutenir cette énergie figure notamment la notion d’indépendance énergétique. Une notion citée par 53 % des répondants (une hausse de sept points par rapport à la dernière édition). On peut en déduire que pour une majorité de Français le nucléaire reste donc un des piliers de la souveraineté nationale et qu’il doit le rester. Bien évidemment, le récent contexte de pandémie et le spectre d’une forme de dépendance extérieure sur certains secteurs vitaux comme la santé ou l’énergie jouent sans aucun doute un rôle important dans cette évolution.
Corollairement, le nucléaire est plébiscité pour la sécurité d’approvisionnement qu’il pourvoit. En effet, la notion de « production d’une électricité sans interruption » arrive en bonne place (39 %) dans les arguments qui rendent convaincants le recours à l’énergie nucléaire.
Enfin, les Français sont très sensibles au fait que cette énergie soit produite en France et que la maîtrise de ce secteur sensible y demeure. Au travers de ces réponses, on voit également se profiler l’argument de l’emploi et de l’implantation locale de la filière, en particulier chez les jeunes. L’industrie nucléaire (troisième filière industrielle française) est un secteur d’activité considéré comme créateur d’emplois pour 27 % des 18-24 ans (alors même que cette part est de 20 % seulement pour l’ensemble des Français).
Un avantage environnemental
Demeure un relatif étonnement : sur la dimension environnementale, on est surpris de constater que 58 % des Français pensent encore que le nucléaire contribue à la production de gaz à effet de serre et au dérèglement climatique1. Mais si l’on se place dans une perspective temporelle, on peut malgré tout rester optimiste puisque cette proportion est en net recul depuis 2019 (– 11 points). Cela tend donc à démontrer l’effi cacité du travail de pédagogie des acteurs du nucléaire, dont Orano, sur ces questions. Il doit continuer d’être un élément essentiel dans leurs stratégies d’information et de vulgarisation.
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