7/11 – Le jumeau numérique de l’information, une étape essentielle de la continuité numérique
Dans le but d’assurer la transmission de l’information tout au long du cycle de vie d’un site, Orano a mis en place une plateforme unique qui collecte et donne rapidement accès aux données. Le dispositif a été testé sur les sites de la Hague, d’Orano Melox et du Tricastin.
La continuité numérique consiste à assurer la transmission de l’information tout au long du cycle de vie d’un site. Pour ce faire, les données doivent être collectées, enrichies et/ou transformées. Néanmoins, la multiplication des bases de données et des outils a rendu les recherches d’informations fastidieuses. C’est pourquoi, les différents métiers présents sur les sites Orano ont exprimé le besoin d’avoir un seul point d’accès à toutes ces informations, à la manière d’un moteur de recherche. C’est le rôle de l’agrégateur de données. Une fois agrégées, les données forment un « jumeau numérique de l’information ». Celui-ci comprend toutes les informations relatives au site comme les plans ou l’historique des opérations de maintenance réalisées. Elles sont interconnectées automatiquement : l’outil de recherche sait ainsi qu’une référence citée dans une note technique correspond à un équipement modélisé dans un plan ou un schéma.
Le principe de l’agrégation de données
Sans agrégateur, la recherche doit se faire manuellement sur chaque base de données (SAP, Documentum, Meridian et 3D). L’agrégateur de données – Orano a choisi Aveva Asset Information Management – permet d’effectuer des recherches exhaustives dans l’ensemble des bases via une seule porte d’entrée. « Cinq serveurs sont nécessaires pour la mise en place du dispositif, détaille Karim Mechri, responsable du programme SHIFT#5, continuité numérique et jumeau numérique, chez Orano. Le premier est un serveur de connexion aux bases de données que l’on met entre l’outil Aveva AIM et les bases de données sources. Le deuxième est le serveur de conversion des informations qui crée des liens entre les différentes bases et les différents documents. Le troisième est un serveur de stockage de données, 1D et 2D, qui est mis à jour de manière journalière. Le quatrième est un serveur de stockage de données 3D qui est mis à jour, cette fois, de manière hebdomadaire. Et enfin, le cinquième est un serveur applicatif qui assure l’interface avec l’utilisateur. » Plusieurs projets pilotes ont été déployés sur les sites Orano.
Démonstration sur les sites Orano
L’agrégateur de données est opérationnel en ingénierie à Saint-Quentin-en-Yvelines en Île-de-France et il y a eu des démonstrations (POC1) en 2020 et 2021 sur les sites de la Hague en Normandie, de Melox dans le Gard, et du Tricastin dans la Drôme. Dès 2022, de nouveaux déploiements sont envisagés.
Le développement de l’outil s’est fait de manière collaborative entre l’éditeur et les opérateurs de terrain afin de remplir trois objectifs : la rapidité, la fonctionnalité et la fiabilité. « La rapidité c’est l’accès aux données avec un nombre de clics limité, développe Thierry Llavero, correspondant excellence opérationnelle à la Direction maintenance opérationnelle d’Orano. La fonctionnalité vise à centraliser les données à un seul endroit. La fiabilité signifie que le flux d’information permet de vérifier, du fait de sa cohérence, que ces dernières sont correctes. » Concernant ce dernier point, le travail a été réalisé avec une équipe cible qui connaissait très bien les bases de données et les informations qu’elle souhaitait.
Cet article est réservé aux adhérents de la SFEN. Pour lire la suite et avoir accès à l’ensemble de nos archives, abonnez-vous à la Revue Générale Nucléaire.