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6. La Force d’action rapide du nucléaire continue d’évoluer

Publié le 24 janvier 2023
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La Force d’action rapide du nucléaire (Farn) est une unité unique au monde conçue pour faire face à l’inimaginable. Cette force composée d’un peu plus de 300 personnes peut intervenir sur n’importe quelle  centrale nucléaire française en moins de 24 heures.

La Force d’action rapide du nucléaire (Farn) fait partie des dispositifs mis en place en France après l’accident nucléaire survenu à la centrale japonaise de Fukushima Daiichi en mars 2011. Cette force interne à EDF peut intervenir sur n’importe quelle centrale nucléaire en France en moins de 24 heures. Elle se compose d’un état-major national basé à Saint-Denis (EDF Cap Ampère) et de quatre services régionaux répartis sur les centrales de Bugey (Auvergne-Rhône-Alpes), Civaux (Nouvelle-Aquitaine), Dampierre (Centre-Val de Loire) et Paluel (Normandie). Chacun de ces services comporte lui-même cinq colonnes composées de 14 « équipiers », pour reprendre le terme employé par EDF. Enfin, la Farn dispose d’une base de matériels dans l’Oise. Le dispositif s’intègre dans trois grandes phases du renforcement de la défense en profondeur1 des sites nucléaires et continue à évoluer.

Quand l’inimaginable a lieu

Le 11 mars 2011, la centrale japonaise est frappée par des vagues successives dont la plus dévastatrice atteint les 15 mètres de hauteur. Fort logiquement, la capacité, en  France, à faire face à des événements hors normes est questionnée. C’est pourquoi le 23 mars 2011, « le Premier ministre François Fillon demande à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de réaliser une étude sur l’ensemble des centrales nucléaires pour connaître nos capacités à résister à un événement d’une telle ampleur », explique Olivier Le Roux, directeur de la Farn.

« Le 22 avril, Henri Proglio, alors président-directeur général d’EDF, annonce la création d’une force susceptible d’intervenir sur le parc français pour combattre l’inimaginable ». Quelques années plus tard, en 2014, la Farn devient opérationnelle.

Qui sont les équipiers ?

Les plus de 300 équipiers qui composent la Farn sont issus du nucléaire. « Ce sont des volontaires qui dans leur grande majorité partagent à parts égales leur vie professionnelle entre la Farn et leur métier (dans la conduite, la logistique, la maintenance, etc.) », détaille Olivier Le Roux. Une fois sélectionnés, les candidats bénéficient d’une formation initiale de quatre semaines avec une semaine  supplémentaire dédiée à la validation. En fin de parcours, « l’équipier a le droit de porter le casque rouge, qui fait de lui un membre à part entière de la Farn », ajoute-t-il.

La Farn comptabilise environ 50 000 heures de formation pour l’ensemble de son personnel et réalise cinq à six exercices nationaux par an. En plus de leurs connaissances accrues des sites nucléaires, les équipiers acquièrent des compétences diverses se rapprochant de celles de la sécurité civile. Par exemple, tous les équipiers sont titulaires du permis poids lourd et peuvent déployer des tyroliennes pour transporter du matériel, dérouler des tuyaux sur de longues distances, etc.

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Par Gaïc Le Gros, Sfen

Photo I Légende : Agent de la Farn en intervention, exercice de lutte incendie à la centrale nucléaire de Gravelines, 2016. © Agence Sipa / EDF-Bony Bruno

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