6/10 - Projet Mecavision 21/23 : la mega vision pour l'emploi de l'entreprise Monnot - Sfen

6/10 – Projet Mecavision 21/23 : la mega vision pour l’emploi de l’entreprise Monnot

Publié le 29 novembre 2021 - Mis à jour le 14 décembre 2021
  • France Relance
  • Mécanique industrielle

Monnot est une entreprise familiale de mécanique implantée à Beaune, en Côte-d’Or, depuis 1934. Monnot est reconnue dans la production de pièces mécaniques complexes, l’usinage de réparation/maintenance, l’accompagnement de projets industriels et la conception de machines-outils à destination de la tonnellerie. Parmi ses clients, Monnot compte notamment le CEA qui a soutenu la PME pour participer à l’Appel à projets (AAP) de France Relance. Son projet retenu, Monnot savoure cette joie immense qui va lui permettre d’étaler son business plan sur trois ans au lieu de dix initialement.

Monnot, son champ d’activité et d’expertise

En 2021, Monnot compte 76 salariés (contre 45 il y a onze ans) pour un chiffre d’affaires annuel de près de 12 millions d’euros. Cette PME, pilotée par Éric Monnot, PDG, qui en a hérité de son grand-père et fondateur, a trois activités distinctes et complémentaires : la première, qui repose sur la machine de tonnellerie, inclut la conception, la réalisation et la commercialisation d’une gamme complète de machines-outils pour la fabrication de tonneaux et de foudres1. La deuxième activité concerne la productique (un tiers du chiffre d’affaires) qui consiste à usiner des pièces mécaniques (trains roulants, pièces de sécurité, disques de frein, éléments de suspension, etc.) au service des constructeurs et d’exploitants ferroviaires, mais aussi dans le domaine de la cryogénie et plus largement dans l’industrie. Enfin, troisième activité, pour laquelle Monnot a remporté le premier AAP au printemps 2021 avec Mecavision 21/23 : la mécanique industrielle. Cette activité est spécialisée dans l’usinage de réparation/maintenance, l’usinage de pièces unitaires complexes, la mécasoudure, la maintenance industrielle et la conception/réalisation de sous-ensembles mécaniques. L’entreprise peut compter, parmi ses partenaires et clients de référence, sur le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), en demande de fabrication de pièces particulièrement complexes. Le dossier de l’AAP a été validé par le pôle de compétitivité Nuclear Valley2 et soutenu par le prestigieux centre de recherche. Un soutien particulièrement important car si Monnot est en capacité de répondre aux donneurs d’ordre du nucléaire, son savoir-faire au service de l’industrie nucléaire gagne encore à être connu. D’ailleurs, Éric Monnot n’en fait pas mystère : « nous misons sur l’industrie nucléaire car cette énergie fait partie de notre avenir. Nous nous devons d’être au niveau des exigences élevées de cette industrie de haute technologie ».

Mecavision 21/23, un projet ambitieux au-delà de la seule modernisation

Revenant à la mécanique industrielle, Éric Monnot se donne pour objectif « d’atteindre une taille critique de trois millions d’euros de chiffre d’affaires, en offrant une palette de produits plus large, plus technique ». Pour ce faire, il s’agit notamment, expose le PDG, « de développer en interne l’ensemble des techniques d’usinage répondant à une attente forte des clients et prospects, pour des pièces à forte valeur ajoutée, allant du micro à plusieurs mètres de longueur, avec un niveau de technicité élevé3 ». Autrement dit, l’ambition affichée passe par la relocalisation de savoir-faire en matière d’usinage, qui depuis plusieurs années maintenant, est le plus souvent sous-traité, notamment à l’étranger.

Pour ce faire, Monnot a décidé d’investir dans un nouveau parc de machines plus performantes en précision et en capacité et d’acquérir les dernières technologies d’usinage notamment pour la fabrication additive4 (impression 3D, tournage multi-axes, tournage de pièces longues et électroérosion), ce qui permet d’augmenter et de diversifier l’activité. La maîtrise de ces technologies de pointe doit favoriser le circuit court et sécurisé, excluant des étapes de sous-traitance.

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Par Cécile Crampon, Sfen I Photo © Monnot – Usinage d’une pièce complexe par enlèvement de copeaux sur une machine cinq axes.

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