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5/7 – Le transport maritime mis au défi de la décarbonation

Publié le 19 juillet 2022 - Mis à jour le 30 août 2022
  • Décarbonation
  • Propulsion nucléaire
  • Transport maritime

Le transport maritime représente 3 % des émissions mondiales de CO2 et le volume des marchandises échangées est amené à croître davantage encore. Afin de réduire ses émissions de gaz à effet de serre, le secteur étudie de nombreuses solutions où le nucléaire a un rôle à jouer, entre terre et mer.

Selon l’Agence européenne pour l’environnement, les navires faisant escale dans les ports de l’Union européenne (UE) et de l’Espace économique européen1 ont représenté 140 millions de tonnes d’émissions de CO2 en 2018, soit environ 18 % des émissions imputables au transport maritime international. L’acheminement de biens via les porte-conteneurs représentait à lui seul l’émission de 44 millions de tonnes de CO2. Sans compter que le secteur maritime et fluvial est en Europe responsable de 24 % des émissions d’oxyde d’azote (Nox) et de 24 % de celles d’oxyde de soufre (Sox)2 dégradant la qualité de l’air pour les populations des villes portuaires notamment.

Afin de diminuer drastiquement ces émissions, plusieurs pays ont mis en place des zones de réglementation des émissions de polluants (ECA) qui obligent notamment à réduire la teneur en soufre des carburants marins. Il en existe actuellement quatre, au Canada, aux États-Unis, en Manche-mer du Nord et dans la mer Baltique. La France porte auprès de l’Organisation maritime internationale (OMI) le projet de créer une zone ECA en mer méditerranée.

Alors qu’en 2020 l’OMI a estimé que les émissions du secteur maritime pourraient augmenter de 90 % à 130 % en 2050 par rapport au niveau de 2008, plusieurs moyens sont envisagés pour limiter l’impact de ce secteur : limiter la vitesse des navires, les raccorder au réseau électrique lors des escales (au lieu de laisser tourner les moteurs au fioul), développer de nouveaux carburants, recourir à la voile, à l’hydrogène, à l’électricité, etc. Dans plusieurs de ces situations, le nucléaire a un rôle à jouer. Sans compter qu’à un horizon plus lointain, celui-ci pourrait même intervenir directement au niveau de la propulsion des navires.


 

1. Qui inclut donc la Norvège, et l’Islande.
2. Chiffre 2018, UE + Royaume-Uni, “European Maritime Transport Environmental Report”, 2021.

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Par Gaïc Le Gros, Sfen

Photo I © NTB / AFP – Yara Birkeland, le cargo 100 % électrique norvégien.

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