5/5 – Le cycle du combustible nucléaire en France : aujourd’hui et les options à long terme - Sfen

5/5 – Le cycle du combustible nucléaire en France : aujourd’hui et les options à long terme

Publié le 31 octobre 2015 - Mis à jour le 28 septembre 2021
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UN CYCLE POUR ÉCONOMISER LES RESSOURCES ET RÉDUIRE LE VOLUME DES DÉCHETS

À la fin des années 1980, la France a fait le choix d’un cycle du combustible nucléaire dit « avec traitement » (figure 1).

Ce mode de gestion, fondée sur une stratégie de traitement–recyclage, tient compte du fait que les combustibles usés renferment encore une grande quantité de matières valorisables énergétiques. En effet, le combustible nucléaire usé, déchargé des réacteurs à eau au terme de son irradiation, présente plusieurs caractéristiques. D’abord, il contient environ 95 % d’uranium résiduel. Ensuite, on y trouve 4 % de produits de fission que sont les fragments issus de la fission de l’uranium 235 (235U) et du plutonium 239 (239Pu). Enfin, on trouve 1 % d’éléments dits « trans-uraniens », essentiellement du plutonium (dont la plupart des isotopes présents sont fissiles), et les autres, dits « actinides mineurs » car d’abondance moindre, ne représentant que 0,1 %.

Le plutonium et l’uranium sont recyclés, respectivement en combustibles MOX (oxyde mixte d’uranium et de plutonium) utilisés par 22 des 58 réacteurs du parc actuel, et en URE (uranium de retraitement enrichi). Les produits de fission et actinides mineurs, qui constituent les déchets ultimes, sont confinés dans une matrice de verre. Ces déchets vitrifiés sont ensuite coulés dans des conteneurs en inox et entreposés en puits, en attendant d’être stockés en couche géologique profonde.

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Par Bernard Boullis, CEA, Caroline Drevon, AREVA, et Michel Pays, EDF