4/9 – Un peu d’histoire(s)…
Les premières heures
Au démarrage des premières tranches REP (réacteurs à eau pressurisée) françaises, l’exploitant a eu les mains relativement libres pour définir ses programmes de maintenance. La réglementation étant assez vague, il s’est appuyé sur le retour d’expérience du thermique et des centrales nucléaires américaines, sur les recommandations des constructeurs et sur des analyses « à dire d’expert ». Chaque anomalie ou défaillance se traduisant par des prescriptions supplémentaires.
L’organisation était copiée sur le thermique « classique ». Chaque incident lié à des aspects socio–organisationnels conduisit à retoucher les choix initiaux, souvent en ajoutant des fonctions, des services, des effectifs. L’effet parc était peu valorisé, chaque site faisant un peu à sa manière. Les autorités de contrôle, occupées à la conception et la construction des nouvelles tranches, n’avaient que peu de ressources pour suivre l’exploitation, d’autant que la fonction « contrôle » était partagée entre plusieurs organismes.
La fin d’une certaine liberté
Deux événements sonnèrent la fin cette époque. La publication de l’arrêté Qualité en 1984 imposa des principes propres à garantir la qualité des activités et intégrés dans un Manuel qualité de l’exploitant. Et le déploiement de deux logiciels, Sygma pour la gestion des travaux et Saphir pour mémoriser l’historique, obligea à organiser la maintenance de façon plus homogène entre les centrales. Au niveau des programmes, l’empilement des prescriptions n’ayant plus de cohérence et coûtant de plus en plus cher, la remise à plat fut engagée avec la méthode OMF (optimisation de la maintenance par la fiabilité), rationnelle, exhaustive et traçable. Parallèlement, de nombreuses pratiques de maintenance furent stabilisées en les codifiant (Règles de surveillance en exploitation des matériels – RSEM).
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