12 projets pour optimiser leur gestion et réduire leur volume - Sfen

12 projets pour optimiser leur gestion et réduire leur volume

Publié le 31 août 2015 - Mis à jour le 28 septembre 2021
12projets

Afin de diminuer le volume des déchets nucléaires issus du démantèlement des installations françaises, l’Andra* a lancé un appel à projets auprès de PME, de grands groupes et du monde de la recherche pour développer des nouvelles technologies. Parmi les 29 projets soumis, 12 ont été sélectionnés.


Le démantèlement du parc nucléaire français, de l’EPR en construction à Flamanville, des laboratoires du CEA ou encore des usines d’Areva, va générer une quantité importante de déchets de faible et moyenne activité, ainsi que des déchets non radioactifs.

Pour mener à bien ces opérations, les exploitants de sites nucléaires et l’Andra devront disposer d’outils efficaces de caractérisation des déchets, de tri et de conditionnement. Un constat qui a conduit l’Andra à lancer, fin 2014, un appel à projets pour inciter des acteurs industriels et académiques à adapter les solutions développées dans les secteurs de l’aéronautique, de l’automobile ou autres aux contraintes du nucléaire.

Une première vague de 40 millions d’euros

Sur les 29 projets présentés, 12 ont été sélectionnés, liés pour la plupart à la caractérisation des déchets. Parmi eux, on notera la création d’une caméra haute résolution résistante aux radiations (CAMRAD), la mise au point d’un système de contrôle non destructif de la structure des bétons (DCND), ou encore le développement d’un appareil d’autoradiographie pour mesurer finement de faibles radioactivités (MAUD). Tous ces projets seront financés à hauteur de 40 millions d’euros pendant quatre ans.

Un deuxième appel à projets sera lancé en novembre 2015. L’Andra espère voir émerger des projets autour des thèmes du tri ou du conditionnement des matériaux. Elle souhaiterait aussi plus de sujets purement académiques afin d’envisager des technologies de rupture.

Quid des déchets de très faible activité ?

Gestion, tri, traitement des déchets…autant de thèmes cruciaux pour éviter de saturer trop rapidement les centres de stockage de l’Andra. L’inventaire national des matières et déchets radioactifs estime en effet que le volume des déchets de très faible activité issus du démantèlement devrait atteindre 2,1 millions de mètres cubes… soit trois fois plus que la capacité du centre de stockage actuel dans l’Aube, qui est de 650 000 m3. Il faudrait donc construire deux autres sites pour les accueillir. L’Andra souhaiterait n’en construire qu’un et estime que le recyclage et la valorisation de certains déchets comme les bétons (comme remblais) ou les aciers (pour fabriquer des colis nucléaires), permettrait de ramener le volume de ces déchets à 1,3 million de mètres cubes. Une proposition que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), jusqu’alors hostile au concept de valorisation des déchets de démantèlement, se déclare désormais prête à envisager, à condition que la traçabilité et l’innocuité des matériaux soient assurées.



Par la Rédaction