La loi sur la transition énergétique ne freine pas les PME de la filière nucléaire - Sfen

La loi sur la transition énergétique ne freine pas les PME de la filière nucléaire

Publié le 21 octobre 2014 - Mis à jour le 28 septembre 2021

La semaine passée, le Bourget accueillait le premier salon international du nucléaire, le World Nuclear Exhibition. L’occasion pour les PME et ETI françaises de présenter leur savoir-faire en la matière et de profiter pleinement des opportunités à venir. Car, pour paraphraser le Premier ministre, Manuel Valls, en visite sur le salon, le nucléaire est et restera « une filière d’avenir ».

Avenir en France, avec les travaux permettant d’exploiter les centrales nucléaires au-delà de 40 ans. Et avenir à l’international, avec la participation des entreprises françaises aux chantiers de construction de centrales au Royaume-Uni, en Asie et ailleurs dans le monde.

Pour être plus forte, les PME de la filière s’organisent et commencent « à chasser en meute » pour conquérir de nouveaux marchés, c’est le cas dans les Pays de la Loire avec l’initiative « AtomOuest ». Rencontre.  

Les objectifs d’AtomOuest

« Il y a quelques mois, EDF est venue dans la région pour présenter « le grand carénage », et nous avons tout de suite compris que nous avions une carte à jouer » explique Franck Vignal qui anime l’initiative. Rapidement, 20 industriels des Pays de la Loire se réunissent, s’organisent et lancent : AtomOuest.

Deux objectifs animent ce groupe. Le premier, économique, repose sur le vieil adage « l’union fait la force » et vise à partir à la conquête de nouveaux marchés en France et à l’international. En réunissant 20 entreprises aux compétences et aux offres diverses mais complémentaires, AtomOuest maximise ses chances d’être sollicité par les grands donneurs d’ordre de la filière à la recherche de partenaires qualifiés.

En effet, la filière nucléaire se caractérise par son haut niveau d’exigence. En matière d’audit et de sélection des sous-traitants, les attentes sont plus sévères que dans une filière, pourtant connue pour son exigence : l’aéronautique. Ce haut niveau d’exigence permet aux entreprises de l’initiative, qui pour certaines n’avaient pas pu se développer dans le nucléaire, « d’acquérir des compétences nouvelles dans un marché en pleine expansion, ajoute Franck Vignal. Pour ce faire, les entreprises qui ont déjà un pied dans le nucléaire aident les autres en faisant bénéficier de leur expérience ».  

Des opportunités économiques nombreuses

« L’Etat, le Gouvernement, le chef de ce Gouvernement, sont avec vous car vous représentez un atout, une condition de la réussite économique de la France ». Au-delà des mots du Premier ministre qui s’adressait à l’ensemble de la filière industrielle, AtomOuest a reçu dès le lancement de son initiative le soutien de la CCI pour pouvoir se développer.

En France, les travaux permettant d’exploiter les centrales nucléaires dans la durée ont été engagés et devraient s’échelonner jusqu’en 2025. L’investissement consacré par EDF s’élève à 55 milliards d’euros bénéficiera de facto aux entreprises de la filière. Conscient du dynamisme de la filière et des opportunités qui en découle, AtomOuest souhaite être de la partie.

De même, l’initiative souhaite se déployer à l’international et être présente sur les chantiers des nouvelles constructions. Actuellement une soixantaine de réacteurs nucléaires sont en construction (Chine, Royaume-Uni, Brésil, etc.) et des projets sont à l’étude dans des pays « novices » comme l’Arabie Saoudite ou encore la Pologne. AtomOuest souhaite capitaliser sur son expérience mais également sur la marque « France », gage de prestige à l’international.

 
AtomOuest en trois chiffres :
– 20 entreprises
– 2 600 employés
– 390 millions de chiffre d’affaire