2/7 – France : l’émergence du système électrique #4.0

Cet exercice prospectif est volontariste, à la hauteur des ambitions de décarbonation du pays. Il s’appuie sur une croissance économique de 1,5 % par an entre 2015 et 2040, conformément aux prévisions établies par France Stratégie. Il identifie des voies réalistes de progrès économique, environnemental, social et industriel et trace un chemin vers une société bas carbone.

Cette vision prospective de l’UFE pour la France en 2040 se fonde sur la maîtrise de la demande en énergie (la demande en énergie finale passe de 2,4 Mtep/hab en 2015 à 1,8 Mtep/hab en 2040) et une décarbonation volontariste de l’économie (dont le transport) pour contribuer à la lutte contre le changement climatique, et limiter la dépendance du pays aux ressources externes.

La transition numérique permet de nouveaux gains

Cette transformation de l’économie française n’est possible que par la prise en compte à tous les niveaux de la transition numérique en cours. L’industrie accroît sa part dans le PIB en passant de 12,5 % en 2015 à 14 % en 2040. En effet, sa compétitivité s’améliore grâce à l’abandon progressif du modèle traditionnel reposant sur l’existence d’intermédiaires entre le producteur et le consommateur, au profit d’un modèle d’industrie de pointe mettant en lien direct producteur et consommateur (on parle désormais d’« industrie 4.0 »). Face au renchérissement des énergies carbonées poussé par un prix élevé de la tonne de CO2, les industriels effectuent des transferts d’usage vers les énergies décarbonées, en particulier l’électricité, favorisant également la précision des -process et en améliorant l’efficacité énergétique (avec par exemple des pompes à chaleur récupérant la chaleur des effluents des sites industriels). Au final, les démarches d’efficacité énergétiques et les transferts d’usage conduisent à une baisse de 50 % des émissions de CO2 de l’industrie.