En Inde, le réseau n’est pas la panacée
Plus de 20 % de la population indienne ne disposait toujours pas, en 2012, d’un accès à l’électricité*. Une étude du World Resources Institute (WRI) sur l’impact des systèmes électriques de petite taille démontre que la problématique de l’accès au réseau reste très dépendante de la qualité et de la régularité des approvisionnements.
Les chercheurs se sont entretenus avec 859 ménages et 74 PME de communautés rurales indiennes et népalaises. Ils ont ainsi pu constater que les patrons de PME préfèrent la plupart du temps « un approvisionnement limité mais fiable de micro–réseaux, à un approvisionnement erratique provenant du réseau ». Et si la plupart des ménages ayant accès à l’électricité estime que l’éclairage électrique est bénéfique à l’éducation des enfants, les moins convaincus se trouvent dans le groupe desservi par le réseau.
Les micro-réseaux ont le vent en poupe
Les micro-réseaux se sont multipliés ces dernières années en Inde et au Népal. Si le prix de l’électricité qu’ils produisent est comparable à celui du courant généré à l’aide de moteurs diesel, il reste supérieur aux prix réglementés et subventionnés par les communautés rurales connectées.
En matière de technologie, le rapport observe que le solaire se popularise rapidement dans les campagnes, en remplacement de micro–réseaux biomasse, non viables s’ils dépendent seulement de la demande des particuliers, ou en équipement direct des maisons. L’ensemble le plus courant est constitué d’un panneau solaire chinois de 20 W et d’une batterie d’une puissance équivalente à celle d’une voiture. L’utilisation et la maintenance de la batterie est cependant source de problèmes pour de nombreux ménages, qui continuent à utiliser des lampes à pétrole alimentées au kérosène.