Hinkley Point générera plus de 7000 emplois industriels en France
Le feu vert donné par le gouvernement britannique pour la construction de deux réacteurs au Royaume-Uni est une excellente nouvelle pour l’emploi industriel en France. Alors que l’Hexagone connait un effritement des emplois dans l’industrie, le chantier d’Hinkley Point devrait générer 7 000 emplois sur le territoire. Le chantier bénéficiera aussi aux salariés des usines General Electric de Belfort et AREVA de Saône-et-Loire.
Un EPR à l’étranger, c’est de l’emploi en France
La construction des deux EPR créera de nombreux emplois au Royaume-Uni, mais également en France où seront réalisées l’ingénierie et la fabrication de certains composants. Ce chantier bénéficiera à l’ensemble du tissu industriel français : des grands groupes aux ETI. Sur les 21,6 milliards d’euros nécessaires à l’aboutissement du projet, 40 % des contrats bénéficieront à l’industrie française. Selon une étude PWC de 2011, un EPR implanté en Europe génère près de 3 750 emplois par an en France, pendant la phase de construction.
Le made in Belfort reprend des couleurs grâce au nucléaire
Alors qu’à Belfort l’activité ferroviaire est mise à mal, les emplois industriels peuvent compter sur les retombées économiques du chantier des EPR britanniques pour se maintenir. GEAST, joint-venture entre le géant américain General Electrics et Alstom fournira les turbines des réacteurs de troisième génération pour un montant de 1,9 milliard de dollars.
Ce contrat passé avec EDF Energy sécurise le plan de charge de l’usine jusqu’en 2020, ainsi que le bureau d’études de l’entreprise composée de 400 salariés.
« Arabelle », la turbine inventée par Alstom et produite sur le site de Belfort est l’une des plus puissante actuellement sur le marché (1 770MW), avec un rendement supérieur de 2 % par rapport à ses concurrentes et un taux de fiabilité de 99,96 %. Cette technologie équipe déjà certaines centrales françaises, Chooz (Ardennes) et Flamanville (Manche).
GE-Belfort fournira également les deux alternateurs de la centrale d’Hinkley Point et les postes d’eau (condenseurs, échangeurs de chaleur, pompes et tuyauterie permettant l’évacuation de la vapeur).
Les retombées pour AREVA
AREVA fournira deux cuves et leur couvercle, huit générateurs de vapeurs et deux pressuriseurs à livrer. Ces éléments seront fabriqués dans les usines de Saône-et-Loire, l’unité du Creusot (200 salariés) et de Saint-Marcel (935 salariés).
Cette activité est une bonne nouvelle et donnera de la visibilité sur six ans aux salariés du groupe. Les métiers de soudeurs, chaudronniers, usineurs, contrôleurs et amarreurs, spécialisés dans les tâches lourdes de manutentions seront fortement sollicités.
En parallèle, plusieurs centaines d’ETI et de PME françaises participeront au projet.
Crédit photo : Philippe Eranian – EDF