L’Australie-Méridionale propose de créer le premier centre de stockage international des déchets radioactifs - Sfen

L’Australie-Méridionale propose de créer le premier centre de stockage international des déchets radioactifs

Publié le 11 avril 2017 - Mis à jour le 28 septembre 2021
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Et si les déchets radioactifs de l’industrie nucléaire et ceux produits par les hôpitaux du monde entier étaient stockés sur un même lieu ? C’est en tout cas le projet du Premier ministre d’Australie-Méridionale, Jay Weatherill, qui souhaite faire de son Etat un acteur mondial du stockage de déchets nucléaires.

La commission (Nuclear Fuel Cycle Royal Commission) qu’il a mis en place pour délivrer un rapport détaillé a fourni un bilan positif et encourageant en mai 2016, recommandant d’aller de l’avant, jugeant que les gains potentiels à long terme avoisinent les 257 milliards de dollars australiens pour cet Etat de moins de deux millions d’habitants. Malgré l’avis négatif en novembre d’un jury de citoyens consulté sur la question, début mars 2017, 42 Australiens influents ont adressé une lettre aux parlementaires de l’Etat pour demander que le gouvernement aille de l’avant sur son projet. Pour ses défenseurs, doter l’Australie-Méridionale d’un site de stockage de déchets pour des pays tiers rapporterait au minimum cinq milliards de dollars australiens par an à l’Etat, soit le tiers de ses revenus actuels. Sur le plan géologique, le territoire apparaît propice au développement d’un tel projet. 

En France, la loi de 2006 interdit le stockage de déchets radioactifs en provenance de l’étranger ainsi que celui des déchets radioactifs issus du traitement de combustibles usés et de déchets radioactifs provenant de l’étranger. Des combustibles usés ou des déchets radioactifs ne peuvent être introduits sur le territoire national qu’à des fins de traitement, de recherche ou de transfert entre Etats étrangers.


Par la rédaction